Centenaire de la naissance du cardinal Tardini (010388)
Rome, 1ermars(APIC/CIP) A l’occasion du centenaire de la naissance à Rome
(29 février 1888) de Domenico Tardini, une cérémonie commémorative solennelle s’est déroulée lundi soir à l’Université pontificale du Latran, en
présence du cardinal Agostino Casaroli, secrétaire d’Etat, de Mgr Achille
Silvestrini, secrétaire du Conseil pour les Affaires publiques de l’Eglise
et de plusieurs personnalités politiques italiennes.
Domenico Tardini est nommé en 1929 sous-secrétaire de la Congrégation
pour les Affaires ecclésiastiques extraordinaires. Il devient ensuite substitut de la secrétairerie d’Etat, puis secrétaire de la Congrégation susmentionnée. C’est en sa qualité de secrétaire de ce dicastère (devenu sous
Paul VI, en 1967, le Conseil pour les Affaires publiques de l’Eglise) qu’il
traversa les difficiles années de la seconde guerre mondiale. Il reste
présent à la mémoire des Romains pour ses efforts en faveur de la défense
de la Ville Eternelle.
Le 21 juillet 1943, il écrit : «si vous voulez tenir haut le prestige de
vos nations et l’honneur de vos armes, respectez les monuments de la foi et
de la civilisation chrétiennes.» En 1952, Pie XII nomme Mgr Tardini prosecrétaire d’Etat pour les Affaires ecclésiastiques extraordinaires. En
1958, Jean XXIII, à peine élu pape, le nomme cardinal-secrétaire d’Etat. Il
meurt le 30 juillet 1961 à l’âge de 73 ans. Annonçant son décès lors de
l’Angélus dominical, Jean XXIII devait déclarer : «l’ange de la mort est
entré ce matin dans le palais apostolique et a emporté avec lui le cardinal-secrétaire d’Etat Domenico Tardini qui était le collaborateur le plus
proche et le plus efficace du pape dans le gouvernement de la Sainte Eglise.»
Un hommage de Jean Paul II
Dans une lettre adressée au cardinal Casaroli à l’occasion du centenaire
de sa naissance, Jean Paul II retrace brièvement le parcours de Domenico
Tardini, un homme qui possédait «cet esprit qui distingue les grandes figures du clergé romain : le sens de l’Eglise universelle, l’attachement filial et la fidélité inconditionnelle aux souverains pontifes».
Evoquant la période passée par Domenico Tardini au service de Pie XI et
de Pie XII, Jean Paul II relève que les activités et les documents du
Saint-Siège de l’époque portent «l’empreinte très personnelle» de ce
prélat. Il souligne le souci qu’avait Tardini du bien de l’Eglise et de
l’humanité et «sa sensibilité authentiquement sacerdotale» face aux graves
problèmes de l’Eglise et aux grandes questions internationales, son souci
également de défendre les droits de l’Eglise et la liberté religieuse, particulièrement «dans les années durant lesquelles nombre de pasteurs (…)
et les communautés catholiques eurent à subir en Europe Centrale et Orientale des persécutions et des épreuves très douloureuses et prolongées».
Comme secrétaire d’Etat de Jean XXIII, il vécu «le temps prometteur» de
la préparation du Concile Vatican II et de l’accession à l’indépendance de
beaucoup de jeunes nations du tiers-monde. En conclusion, Jean Paul II dit
son souhait que le souvenir de ce grand serviteur de l’Eglise inspire tous
ceux qui sont appelés à collaborer à la construction du Règne de Dieu.
(apic/jt/be)