(*) Cette notion, propagée par le «New Labour» du Premier ministre britannique Tony Blair, s’inspire d’un ouvrage, «Stake-Holders Society», que l’on peut traduire par «La société de partenariat». Selon cet ouvrage de W. Haten, «notre société crève du fait

(**) Le Ministère japonais du travail publie des statistiques sur les décès dus au «karoshi» depuis 1987 et en indemnise – avec réticence – quelques victimes. Certaines estimations parlent de 10’000 morts par an au Japon causées par l’excès de travail dans les entreprises. Un Conseil national de défense des victimes de «karoshi» a été fondé au Japon en 1988, et la sous-commission des Droits de l’Homme de l’ONU a été saisie de l’affaire. Certains travailleurs japonais font près de 6’000 heures de travail par an. Le Conseil estime à 2’600 le nombre d’heures annuelles passées au travail par un salarié japonais, pas loin de 1’000 heures de plus qu’un Allemand.

(***) Frederick Taylor (1856-1915) est l’inventeur de l’organisation scientifique du travail, appelée taylorisme.

Fribourg: La revue dominicaine «Sources» évoque des témoins contemporains de la foi

Maurice Demierre, André Fol, Frédy Kunz

Fribourg 11 juillet (APIC) Maurice Demierre, André Fol, Frédy Kunz, des témoins contemporains de la foi. Dans son numéro de vacances (juillet-août), la revue dominicaine «Sources», éditée à Fribourg, publie un dossier consacré à quelques témoins et martyrs qui ont marqué notre temps. Aux côtés de ces trois Suisses, «Sources» évoque également la mémoire de Mgr Pierre Claverie et d’Edith Stein. Ces témoignages ont été recueillis auprès de leurs amis.

Nombre de martyrs sont morts dans l’anonymat ou la banalité d’un massacre ou d’une guerre. Leurs portraits ne seront jamais suspendus sous une loggia pontificale, écrit le Père Guy Musy, rédacteur responsable de la revue bimestrielle. Qui se demande s’il faut appeler martyre le suicide du frère dominicain Tito de Alencar, qui n’a pas résisté aux images de cauchemar de ses tortionnaires de la dictature militaire brésilienne, ou encore ces jeunes missionnaires des derniers siècles fauchés par les fièvres et la malaria sans avoir atteint la trentaine et dont les corps remplissent les cimetières marins des côtes africaines.

Guy Musy se demande encore s’ils sont «martyrs» le jeune fribourgeois Maurice Demierre, qui par amour des pauvres et des paysans, laissa sa vie au Nicaragua en 1986, tombé sous les balles des rebelles de la «contra» stipendiés par les Etats-Unis, Frédy Kunz, chantre et témoin du Serviteur souffrant dans le sertao brésilien, décédé en août dernier dans sa patrie d’adoption. Sont-ils «martyrs» le prêtre genevois André Fol, qui écrivait au cœur de la maladie qui allait le conduire à la mort que «la proximité de l’infini creuse des soifs d’une autre nature», l’évêque dominicain d’Oran, en Algérie, Pierre Claverie, assassiné par les islamistes armés, dont le sang se mêla à celui de son chauffeur musulman, dans la nuit du 1er août 1996. Ou encore la philosophe et carmélite d’origine juive Edith Stein, née en 1891 à Breslau, en Silésie (alors en Allemagne, aujourd’hui en Pologne), dont le dernier livre «La Science de la Croix», était inachevé quand elle disparaîtra le 9 août 1942 dans le camp nazi d’Auschwitz.

Pour le dominicain fribourgeois, «peu importe le décor du sacrifice et la cause qu’on veut défendre. Le martyr est d’abord fidèle à un amour qui l’a saisi tout entier. Amour de l’homme, amour de Dieu. Les deux indistinctement. Jusqu’à l’extrême». (apic/sk/be)

12 juillet 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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