Charmey: 5ème Journée des futurs confirmands fribourgeois
Quand Dieu se met à faire du «surf» des neiges…
Charmey, 27 février 2000 (APIC) 350 futurs confirmands fribourgeois entre 14 et 16 ans, accompagnés de leurs animateurs prêtres et laïcs, se sont retrouvés samedi sur les hauts du Vounetz, au dessus de Charmey pour une journée de ski, de marche et de réflexion. Une rencontre organisée par le Centre catéchétique fribourgeois. L’après-midi, Mgr Bernard Genoud, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, a rejoint les jeunes au sommet pour clôturer cette aventure par une Eucharistie célébrée en plein air.
La montagne s’est montrée clémente pour cette 5ème édition de la journée cantonale de ski dédiée aux futurs confirmands. Lancée sous le thème: «Quand Dieu laisse des traces», elle n’a pas essuyé la tempête de neige qui, en 1999, s’était abattue sur les sommets au moment de la célébration de clôture, rendant la visibilité quasiment nulle. «Ces dernières années nous ont laissé quelques souvenirs mémorables… dont certains, pour d’entre nous, font encore froid dans le dos», commente Catherine Menoud, directrice du Centre catéchétique et responsable de l’équipe d’animation. «Le fait de vous voir confier des centaines de jeunes, ce n’est pas de tout repos! Plus d’une fois, on se surprend à prier pour qu’aucun d’entre eux ne revienne sur un brancard. Et puis on surveille l’évolution de la météo toutes les heures, en croisant les doigts…»
Une messe vécue sur un «snowblade»
Née de l’initiative d’Etienne Pillonel, assistant pastoral auprès de la paroisse Saint Pierre à Fribourg, et de Fabien Alt, responsable de la pastorale de confirmation, la journée annuelle des confirmands est devenue aujourd’hui partie intégrante du parcours de confirmation au niveau cantonal. Le principe en est facile à comprendre. Imaginez une messe à laquelle vous assistez non pas assis, mais en mouvement sur des skis ou en rackettes. La liturgie de la parole se déroule dans les différents postes tenus par les animateurs, et illustrée par des images et des textes favorisant la réflexion. L’après-midi, en lisant l’Evangile autour d’un autel confectionné à l’aide de deux planches de «snowboard» recouverts d’une nappe, on entre dans la liturgie eucharistique. «Cette formule permet d’aboutir à une Eucharistie plus courte, précise Olivier Essacaz, assistant pastoral auprès de la paroisse de Sainte-Thérèse. De plus, il y faut tout le charisme de l’évêque Bernard Genoud pour permettre à des jeunes de quatorze ans, assis pêle-mêle dans la neige, d’entrer dans une véritable attitude de prière».
Briser l’impression d’immobilisme et d’isolement
Les atouts majeurs de la journée de ski à Charmey résident dans la chance offerte aux jeunes de nouer des contacts. Elles brisent l’impression d’isolement et donnent le sentiment de faire partie de quelque chose qui dépasse les limites d’un groupe, d’une paroisse ou d’un secteur. La possibilité de développer une vie spirituelle en dehors du cadre classique d’une église ou d’une école, est un véritable encouragement pour les jeunes générations, dont l’impression d’immobilisme de l’Eglise, et parfois même son incompréhension à leur égard, est bien réelle. (apic/pablo davila/ba)