Mais sous bonne garde

Chine: Toujours plus de musulmans chinois font le pèlerinage de La Mecque

Pékin/ Bonn, 3 janvier 2007 (Apic) Le hadj, pèlerinage à la ville sainte de La Mecque, en Arabie Saoudite, est une obligation que tout musulman doit réaliser au moins une fois dans sa vie. Ce pèlerinage, qui est l’un des cinq piliers de l’islam, attire de plus en plus de musulmans chinois.

Cette année, quelque 9’600 pèlerins chinois de dix ethnies différentes ont obtenu la permission officielle de se rendre en Arabie Saoudite par vols charter. Ces musulmans chinois ont participé au hadj, rapporte la revue «China heute» publiée à Sankt Augustin, près de Bonn.

La publication, éditée par la congrégation des missionnaires de Steyl (ou verbites), précise par ailleurs que les autorités chinoises essayent toujours davantage d’empêcher les pèlerinages individuels à La Mecque et de canaliser les pèlerinages à but religieux. Les Chinois du continent qui participent à des pèlerinages non autorisés à l’étranger risquent l’amende.

Selon «China heute», l’an dernier, quelque 7’000 musulmans chinois avaient participé au pèlerinage à La Mecque, organisé sous haute surveillance des autorités de Pékin. Et encore après s’être soumis à des cours d’éducation «patriotique et socialiste». Ils n’étaient que 2’000 dans les années 90. Mais en réalité, le nombre effectif des «hadjis» chinois est bien plus élevé, car nombre d’entre eux prennent prétexte d’un séjour à l’étranger pour se procurer un visa pour l’Arabie Saoudite, notamment auprès de l’ambassade de la République populaire de Chine au Pakistan.

Pékin serait déjà entré en négociation avec les pays musulmans concernés pour empêcher l’octroi de visas individuels pour le hadj, révèle «China heute». Les musulmans chinois vivant en Chine sont entre 20 et 30 millions, dont quelque 8 millions dans la région autonome du Xinjiang. (apic/kna/be)

3 janvier 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
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