Le cardinal Kasper: un grand homme dans l’histoire de l’Eglise

Cologne: Assassinat de Frère Roger, le cardinal Schönborn profondément bouleversé

Cologne/Düsseldorf, 17 août 2005 (Apic) Le cardinal autrichien Christoph Schönborn, qui participe aux Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) à Cologne, s’est dit mercredi profondément bouleversé par l’assassinat de Frère Roger de Taizé.

L’archevêque de Vienne, dans une interview à l’Apic, a qualifié le fondateur de la communauté oecuménique de Taizé «d’homme de la paix et de la jeunesse». Pour sa part, le cardinal allemand Walter Kasper a estimé que Frère Roger était l’un des grands hommes dans l’histoire de l’Eglise du XXe siècle.

Pour le cardinal Schönborn, il y a eu peu d’hommes au XXe siècle qui comme Frère Roger ont autant donné justement à la jeune génération. L’archevêque de Vienne s’est dit persuadé que la communauté de Taizé et «l’esprit de Taizé» n’allaient pas mourir avec le décès de son fondateur.

La mission oecuménique de Taizé va certainement continuer, a-t-il assuré, car pour lui, «Taizé est un cadeau manifeste pour toutes les Eglises chrétiennes». L’archevêque de Vienne a souligné que dans la vie et dans les paroles de Frère Roger, on pouvait remarquer sa grande proximité avec l’Eglise catholique.

Et de mentionner la profonde amitié du théologien suisse d’origine protestante avec les papes Paul VI et Jean Paul II et avec Mère Teresa de Calcutta, et le fait que celui qui fut le cardinal Joseph Ratzinger – aujourd’hui le pape Benoît XVI – lui avait personnellement donné la communion à Rome lors des obsèques de Jean Paul II le 8 avril dernier.

Le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a quant à lui qualifié le fondateur de la communauté de Taizé d’un des grands hommes de l’histoire de l’Eglise du XXe siècle. Le prélat allemand a souligné son engagement en faveur de la réconciliation et de l’amitié entre les peuples, et son important rôle de pont entre les Eglises, les peuples et les cultures. Il a estimé qu’il était horrible et tragique que cet homme de l’amour ait été brutalement tué à coups de couteau. D’un point de vue théologique, le cardinal Kasper a relevé que Frère Roger a fait revivre le monachisme au sein de l’Eglise protestante. (apic/kna/kpr/be)

17 août 2005 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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