L’Eglise veut garder son rôle de médiateur

Colombie: Le gouvernement prêt à assurer la protection des prêtres menacés

Bogota, 28 septembre 1998 (APIC) «Le gouvernement est prêt à assurer la protection des prêtres et des missionnaires menacés par la guérilla et les troupes paramilitaires» «, a assuré le président colombien Andres Pastrana à New York, où il s’était rendu pour la présentation d’un rapport à l’Assemblée des Nations Unies.

Le président a également réaffirmé sa volonté de rétablir la paix dans le pays :  » Nous avons le devoir de protéger la vie de notre peuple «, a-t-il conclu.

Pour sa part, Mgr Alberto Giraldo, archevêque de Medellin et président de la Conférence épiscopale, a assuré que l’Eglise continuera à jouer un rôle de médiateur dans les pourparlers de paix, et que les prêtres étaient constamment menacés, pas seulement en zones rurales. Et de citer un séminariste de 26 ans, Angel Quiroga, assassiné le 18 septembre dans la région de Llorò, à quelque 700 km. de Bogota, sans doute par des paramilitaires ; et encore le Père Blas Humberto Escobar, gravement blessé la semaine dernière à Mutada Village, alors qu’il aidait un paysan à transporter le corps de son frère, tué dans des circonstances inconnues.

A la mi-septembre, Alcides Rimenez Chicangana, un rédemptoriste de 48 ans, avait été tué alors qu’il célébrait la messe dans le vicariat apostolique de Sibundoy. Les militaires avaient immédiatement attribué cet assassinat aux rebelles des «Forces armées révolutionnaires colombiennes», avait signalé «L’Osservatore Romano». Mais le quotidien du Vatican avait cité une autre source selon laquelle les assassins appartiendraient à des formations para-militaires d’extrême droite accusant le religieux de soutenir la guérilla.  » Des thèses opposées qui montrent en revanche que l’unique parti du religieux était celui de la paix et de la réconciliation nationale «, commentait le quotidien, ajoutant que «ce n’est pas un hasard si, quelques heures avant sa mort, il avait participé à une marche contre la violence politique «. (apic/cip/ab)