Colombie: Les paramilitaires en prison annonce la «fin du processus de paix»

Les Auc pointent le doigt sur Uribe

Bogota, 7 décembre 2006 (Apic) Les Autodéfenses unies de Colombie (Auc) ont annoncé la fin unilatérale du processus de paix après que vendredi dernier – sur ordre du président Alvaro Uribe – 59 chefs paramilitaires démobilisés aient été transférés du centre de réclusion de La Ceja à la prison de haute sécurité d’Itagüí.

«L’échec du compromis et un processus qui avance au gré des conjonctures politiques du pays ne peuvent en aucun cas garantir la paix» a déclaré Ernesto Báez, porte-parole des Auc.

Après le transfert – que le gouvernement justifie par de possibles risques de fuite – les ex-paramilitaires ont entamé une grève de la faim et écrit une lettre au haut commissaire pour la paix, Luis Carlos Restrepo, et au ministre de l’Intérieur Carlos Holguín. «L’expression la plus adéquate – a expliqué Báez en parlant à l’émetteur télévisé Rcn – n’est pas la rupture du processus. Il me semble que nous avons exprimé de façon claire et irrévocable que nous considérons ce processus comme conclu». Mauricio Lizcano, président de la Commission pour la paix du Parlement – à qui les chefs paramilitaires en prison ont écrit pour lui demander d’intervenir auprès du gouvernement – a annoncé qu’une réunion aura lieu pour évaluer une possible visite à la prison d’Itaguí ou une rencontre avec l’exécutif.

L’annonce des Auc intervient dans une phase complexe, alors que sont révélés les liens entre un nombre imprécisé de personnalités politiques et les paramilitaires ; le parquet a ouvert une enquête qui a déjà porté à l’emprisonnement de quelques représentants de la coalition au pouvoir. (apic/misna/pr)

10 décembre 2006 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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