De plus en plus de personnes, en Suisse, se tournent vers le suicide assisté | © Gaetan Bally/Keystone
Suisse

Condamnation confirmée dans un cas de suicide assisté

La Chambre pénale d’appel du canton de Genève a confirmé, le 29 avril 2020, la condamnation du docteur Pierre Beck à 120 jours-amende avec sursis pour avoir aidé une femme de 86 ans à mourir alors qu’elle ne souffrait pas d’une maladie grave. Le vice-président d’Exit Suisse-romande a indiqué qu’il ferait recours devant le Tribunal fédéral.

Le médecin à la retraite avait été condamné par ordonnance pénale du Ministère public pour avoir violé la loi fédérale sur les médicaments et les dispositifs médicaux en prescrivant du pentobarbital de sodium à une femme de 86 ans. En pleine santé, cette octogénaire était déterminée à mourir en même temps que son mari, gravement malade. Ils sont décédés ensemble en avril 2017.

Conditions pas remplies pour un suicide assisté

La Chambre pénale d’appel a confirmé que la législation et les règles applicables en matière d’assistance au suicide n’étaient pas remplies. La défunte ne souffrait d’aucune maladie et n’était pas en fin de vie. Le médecin a plaidé en vain qu’elle avait conclu un pacte avec son mari et qu’elle était déterminée à mourir, manifestant une grande souffrance à l’idée de lui survivre. Il estimait avoir choisi ainsi le moindre mal face à la volonté de sa patiente de se suicider.

Face à ce qu’il considère comme un ‘copier-coller’ du jugement précédent, Pierre Beck a annoncé son intention de porter l’affaire devant le Tribunal fédéral. (cath.ch/ag/mp)

De plus en plus de personnes, en Suisse, se tournent vers le suicide assisté | © Gaetan Bally/Keystone
1 mai 2020 | 15:35
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 1 min.
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