Fixer le cadre d’un processus de pacification

Congo: Arrivée d’une délégation de Sant’Egidio

Kinshasa, 20 septembre 1999 (APIC) Une délégation conduite par don Matteo Zuppi, de la Communauté catholique de Sant’Egidio (Rome), et par Emile Dirlin Zinsou, représentant de la francophonie, est arrivée lundi 20 septembre à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

Les détails de la mission ne sont pas encore connus, mais celle-ci est en lien avec le processus de pacification et de démocratisation espéré en ex-Zaïre après la signature des Accords de Lusaka (Zambie). La presse congolaise a donné un large écho à l’arrivée de don Matteo Zuppi et de Emile Dirlin Zinsou, de l’Est du Congo-Kinshasa. Les deux médiateurs avaient déjà obtenu de bons résultats lors de leur précédente mission effectuée en juin dernier.

Le 31 août dernier, les formations rebelles qui s’opposent au président Kabila ont signé à Lusaka (Zambie) l’accord déjà signé le 10 juillet par les six pays engagés dans le conflit qui a éclaté le 2 août 1998. A la Conférence de la francophonie tenue en août en Acadie, au Canada, l’hypothèse avait été soulevée de l’ouverture de discussions directes entre les rebelles et le président Kabila. Présent, E.D. Zinsou s’était montré optimiste et avait dit son intention «de reprendre rapidement les contacts avec toutes les parties, pour décider des principales questions à l’ordre du jour».

La Communauté de Sant’Egidio, dont fait partie don Zuppi, a été un des médiateurs pour la paix au Mozambique signée en 1992. Elle est engagée actuellement dans le processus de pacification du Burundi.

Le président Kabila s’était déclaré favorable à des conversations à Sant’Egidio à Rome, dès avant l’été. Don Matteo Zuppi réaffirmait récemment à l’agence missionnaire vaticane Fides la disponibilité de son organisation pour accueillir des entretiens, «étant donné que toutes les factions de la République démocratique du Congo avaient exprimé leur accord sur Rome comme lieu de rencontre… et l’engagement de Sant’Egidio à aider les négociations entre Congolais, pour le bien du pays» .

Selon les termes de l’accord de Lusaka, les différentes factions engagées dans le conflit devaient choisir le «médiateur» dans les quinze jours qui suivaient la signature (et donc avant le 15 septembre). Les entretiens devraient commencer dans les 45 jours qui suivent. (apic/cip/pr)

20 septembre 1999 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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