L’évêque de Bukavu, déporté a Butembo en février, toujours absent

Congo: Le dossier de l’affaire Kataliko a été remis à la délégation de l’ONU

Kinshasa, 5 mai 2000 (APIC) La déportation «manu militari» le 12 février dernier de Mgr Emmanuel Kataliko, archevêque de Bukavu, par les rebelles congolais à la solde du Rwanda, est toujours au centre des préoccupations des communautés de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

La société civile du Congo a remis à la mission du Conseil de sécurité des Nations Unies, dirigée par l’ambassadeur américain à l’ONU, Richard Holbrooke, un dossier sur la paix dans l’ex-Zaïre ainsi que un compte-rendu sur l’affaire de Mgr Emmanuel Kataliko, exilé depuis près de trois mois à Butembo après avoir critiqué dans une lettre pastorale les méfaits de l’occupant et de ses alliés locaux.

Les autorités du Rassemblement Démocratique Congolais (RCD-Goma) empêchent toujours le religieux de regagner son archidiocèse. D’après des sources de l’agence d’information missionnaire MISNA à Rome, la délégation s’est engagée à discuter du cas à Kigali (Rwanda), où elle se rendra après une étape à Lusaka (Zambie).

La délégation envoyée par le Conseil de sécurité en Afrique sub-saharienne a pour objectif, entre autres, d’organiser le déploiement du contingent de casques bleus chargés de faire respecter les accords de paix signés l’été dernier à Lusaka. Cinq pays prennent part à ces pourparlers de paix visant à mettre un terme à la guerre déclenchée le 2 août 1998: l’Angola, la Namibie et le Zimbabwe, alliés du président Kabila contre l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi, qui soutiennent à bouts de bras la rébellion congolaise et occupent de vastes portions du territoire de l’ex-Zaïre qu’ils ont dépecé. (apic/com/mk)

5 mai 2000 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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