Congo RDC: Le commerce de l’eau dans les rues de Kinshasa rapporte gros
Mais l’»eau pure» vendue en sachet expose à des maladies
Kinshasa, 10 décembre 2007 (Apic) A Kinshasa, en République Démocratique du Congo, RDC, l’»eau pure» qui est vendue dans les rues rafraîchit la population mais l’expose à des maladies d’origine hydrique, rapporte l’Agence DIA à KInshasa, qui cite des une récente enquête réalisée et publiée par Syfia.
L’enquête menée par Syfia révèle que la demande en eau potable et la rentabilité du commerce de l’»eau pure» ont multiplié le nombre de producteurs d’eau en sachet à Kinshasa, sans que les contrôles d’hygiène arrivent à suivre cette expansion. L’agence Syfia révèle aussi qu’à Kinshasa, acheter une bouteille d’eau minérale coûte cinq fois plus qu’un de ces sachets d’»eau pure» (une bouteille d’eau minérale d’un litre coûte 300 francs congolais) qui inondent les rues de la capitale.
L’eau en sachet est en effet devenue la seule alternative pour les Kinois sans moyens de se désaltérer. Selon l’enquête, beaucoup d’opérateurs économiques se sont dès lors tournés vers la vente d’eau en sachets, très rentable.
D’après cette agence, l’inspection de la santé estime le nombre de fabriques d’eau en sachet à environ 700 sociétés à Kinshasa, mais n’en contrôle qu’une poignée. Beaucoup de particuliers se sont en effet lancés dans la fabrication artisanale d’eau, sans matériel adéquat, dans l’arrière cour de la maison.
D’après DIA, les retombées économiques de ce commerce sont «malheureusement à la hauteur des retombées néfastes» sur la santé des citoyens. «L’eau pure compte parmi les principaux vecteurs du choléra, de la fièvre typhoïde, des verminoses et autres maladies hydriques», met en garde le Benjamin Mavard, médecin hygiéniste. Ce dernier fait parti de l’Inspection provinciale de la santé. Les tests réalisés dans les ateliers de production par l’Office congolais de contrôle Occ, qui dispose de laboratoires, ont relevé de nombreux germes pathogènes provoquant ce type de maladies.
L’Inspection provinciale de la santé se limite pour sa part à distribuer des certificats de bonne santé aux manipulateurs des produits dans les fabriques qui déclarent leur activité. Les responsables des fabriques évoquent mille et une raisons pour éviter la visite de leurs usines dont certaines produisent en 24 heures 300’000 sachets (apic/dia/pr)