Algérie: Un arrêté interministériel définit désormais la notion de « halal »

Contrôle plus rigoureux de la composition des produits alimentaires.

Alger, 3 avril 2014 (Apic) Le gouvernement d’Algérie a défini, le 3 avril 2014, dans un arrêté interministériel publié au Journal officiel, la notion «halal» (autorisé par l’Islam), à laquelle doivent répondre désormais, les produits alimentaires d’origine étrangère vendus dans le pays, a rapporté le quotidien local « La tribune ». Il définit comme «halal» tout aliment autorisé par la religion musulmane « ne constituant et ne contenant pas de produits ou matières » interdits de consommation par l’Islam.

Il s’agit notamment de la viande et du sang de porc, de sanglier, de la viande de mulet, et de tout autre animal nourri volontairement avec de la matière contenant des produits non «halal». Les plantes toxiques et les boissons enivrantes ou dangereuses, les ingrédients et additifs alimentaires, obtenus à partir des denrées alimentaires dont la consommation est prohibée par l’Islam, sont aussi considérés comme non halal. Les aliments « halal » ne doivent pas avoir été « en contact direct » avec tous produits alimentaires qui ne répondent pas aux exigences indiquées dans l’arrêté interministériel.

Le texte précise, en outre, les exigences et conditions de transformation «halal», les équipements et ustensiles employés, les exigences relatives à la santé animale et végétale, les conditions d’hygiène, d’emballage et d’étiquetage des produits alimentaires.

En vue d’un meilleur contrôle

Adopté dans le cadre d’un décret du président Abdelaziz Bouteflika, publié en novembre 2013, le texte vise un meilleur contrôle du respect de la notion «halal» par tous les importateurs.

Sa publication permettra aux consommateurs algériens de savoir ce qu’ils achètent et consomment. Ils n’auront plus besoin d’aller chercher confirmation ou infirmation d’une rumeur prétendant que tel fromage, jus, friandise, gelée ou plat préparé en conserve contiendrait de la graisse de porc, de l’alcool ou de la viande d’animaux dont la consommation est proscrite par l’Islam.

L’arrêté interministériel comble un vide juridique dans ce domaine et aidera à assurer un suivi « rigoureux » de tout le processus de fabrication ou de mise à la consommation des denrées alimentaires «halal». (apic/trib/ibc/pp)

3 avril 2014 | 17:57
par webmaster@kath.ch
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