Corée du Sud: Système de billets de confession avant Noël et Pâques
Une pierre d’achoppement pour beaucoup de «non pratiquants»
Séoul, 20 juillet 2007 (Apic) Le terme de «non pratiquant» connaît des définitions très diverses selon les pays. En Corée du Sud, il désigne celui ou celle qui n’a pas utilisé son «billet de confession» depuis trois ans.
Chaque catholique coréen normalement enregistré reçoit avant les fêtes de Noël et de Pâques un «billet de confession» libellé à son nom. Quand il se présentera pour rencontrer un prêtre, celui-ci tamponnera le papier que l’intéressé ira lui-même glisser dans une boîte. Ce billet prouvera ainsi à la paroisse que l’intéressé est bien en lien avec l’Eglise catholique, explique l’agence «Eglises d’Asie dans son bulletin du 16 juillet.
Or, cette méthode constitue une pierre d’achoppement pour beaucoup de catholiques dits «non pratiquants». Selon une récente enquête, un tiers d’entre eux, du diocèse de Cheongju, ont évoqué le système traditionnel des confessions pour expliquer leur éloignement de l’Eglise catholique. Entre le 1er mars et le 15 avril, le comité préparatoire du synode diocésain a interrogé 661 catholiques non pratiquants dans sept paroisses prises au hasard. Le synode, qui commencera le 1er octobre prochain, marquera le 50e anniversaire de la fondation du diocèse.
La lourdeur du système des confessions
D’après ce comité préparatoire, c’est la première enquête où seuls les non-pratiquants catholiques ont été interviewés. A la question de l’enquête demandant pour quelles raisons pratiques les catholiques non pratiquants se sont éloignés de l’Eglise, 32,6% des personnes interrogées ont évoqué la «lourdeur» du système des confessions, 10,6% citent des problèmes de mésentente avec d’autres membres de l’Eglise, 8% reprochent à la liturgie d’être «incompréhensible et ennuyeuse» et enfin 7 % estiment que «soutenir financièrement l’Eglise représente pour eux une charge».
Les principales raisons données pour expliquer l’éloignement de la pratique religieuse ont été, pour 20% des sondés: «Je travaille le dimanche», pour 15% d’entre eux: «Je me comporte tout de même toujours en bon catholique». Enfin, 10% ont répondu ne pas avoir trouvé d’église catholique après un déménagement dans un nouveau quartier, et une proportion identique se dit «prisonnière des sombres réalités de leur vie personnelle».
21% ont peur de la confession
Interrogés sur ce qui les empêchent de renouer avec l’Eglise, 21% ont répondu «avoir peur de se confesser», 18,5% qu’ils travaillent le dimanche et 15,1% ont évoqué des conflits non encore apaisés avec leur curé ou d’autre paroissiens. Près de 12% ont clairement répondu ne pas avoir l’intention de retourner à l’église. En revanche, 86,5% des catholiques interrogés ont affirmé croire en Dieu et 90,3% reconnaissent la valeur de l’Eglise catholique.
Francis Xavier Park Jung-sub, professeur des technologies de l’information à l’université de Cheongju, a dirigé l’enquête. Il explique que ces interviews réalisées en face à face n’avaient pas été un travail facile, affirme «Eglises d’Asie». «Parce que nous ne connaissons pas leurs origines et parce qu’ils cherchent à éviter l’Eglise, il n’est pas évident de situer les personnes interviewées. La plupart d’entre elles ont refusé de répondre à l’enquête, ayant quitté l’Eglise il y a plus de dix ans», précise le professeur. (apiceda/bb)
Rome: Le pape ne célèbre pas la messe selon le rite tridentin
Rome, 20 juillet 2007 (Apic) Non, le pape Benoît XVI ne célèbre pas la messe quotidienne selon le rite tridentin. C’est le porte-parole du Vatican, le Père Frederico Lomabrdi, qui met les points sur les i. Il a répondu hier à une affirmation rapportée le 16 juillet par l’agence de presse américaine»Catholic World News» (CWS), qui se basait sur des sources anonymes «informées» au Vatican. Après la parution de cette information, l’agence de presse «Catholic News Service» (CNS) s’est adressé au Père Lombardi pour en avoir le coeur net. Ce dernier l’a démentie, soulignant que la confusion provient probablement d’images de la messe célébrée par le pape dans sa chapelle privée. L’autel est positionné de telle façon que le célébrant ne peut adopter l’attitude «versus populum» (visage vers le peuple). Mais ce détail, souligne le chef de la salle de presse du Vatican, n’est pas déterminant pour qualifier le rite de «tridentin». Même avec le nouveau rite, la direction «versus orientem» (visage vers l’orient) est possible. L’est, direction du soleil levant, est alors considéré comme le symbole de la résurrection. (apic/kp/ak/bb)