Palestiniens menacés dans leur existence, affirment les ONG

Couvre-feu dans les Territoires occupés: 1,7 millions de (260291)

Genève, 26février(APIC) Le couvre-feu imposé à la population palestinienne dans les territoires occupés est devenu un obstacle sérieux qui met en

danger la vie et les moyens d’existance de 1,7 million de Palestiniens, affirme le Comité de coordination des ONG internationales à Jérusalem. A

l’heure où les appels à la paix et pour un arrêt des hostilités dans le

Golfe se multiplient un peu partout dans le monde en même temps que s’élèvent des voix pour réclamer une Conférence sur le Moyen-Orient, c’est un

véritable appel au secours que lancent les ONG face à la situation critique

qu’entraînent pour les Palestiniens les retombées de la guerre dans le Golfe. Des retombées qui se traduisent notamment pour les habitants des Territoires occupés par l’interdiction de se rendre au travail, avec les conséquences qu’une telle mesure suppose: manque à gagner et mise en danger du

secteur agricole voué à l’abandon.

Selon le Comité de coordination des ONG internationales à Jérusalem, le

couvre-feu prolongé et imposé par Israël dans les territoires occupés se

traduit pour la population palestinienne par l’inaccessibilité aux services

médicaux; des dommages causés à l’économie palestinienne; l’augmentation

des violations des droits de l’homme. Une vision et une interprétation de

la réalité que ne partage pas l’ambassade d’Israël à Berne, qui admet néanmoins l’interdiction faite aux Palestiniens de se rendre sur leur lieu de

travail en raison du couvre-feu, «pas permanent, avec de temps en temps une

interruption» de cette mesure «pour permettre aux habitants de faire des

provisions».

Selon Arie Avido, conseiller d’ambassade, Israël a pris des mesures dans

les «Territoires» en raison de la situation et des attaques de missiles

irakiens dirigées sur Israël. Ce dernier réfute l’information des ONG selon

laquelle la majorité des Palestiniens n’ont qu’une possiblité limitée d’accès aux services de santé et de premiers soins et que le transport des malades qui ont besoin d’un traitement d’urgance est fréquement entravé par

les autorités israéliennes.

Tous les Palestiniens dans les territoires occupés sont sous couvre-feu

strict 24 heures sur 24 depuis le 17 janvier, et quelque-uns depuis plus

longtemps, même si depuis le 25 janvier ce couvre-feu a été levé pour de

très brèves périodes dans certains endroints seulement, Depuis plusieurs

jours maintenant, affirment les ONG, hommes, femmes et enfants en Cisjordanie et Gaza sont en quelque sorte en résidence surveillée: «Les Palestiniens qui sont trouvés hors de leur maison risquent d’être sévérement pénalisés, cela signifiant aussi bien la possiblité d’être arrêté que d’avoir à

payer une forte amende, la peine de prison maximum ayant été fixée à 5 ans.

La totalité des Territoires occupés, excepté Jérusalem-Est, a été déclarée

zone militaire fermée. Leur accès est interdit à tout étranger, y compris

les représentants de la presse». (apic/pr)

26 février 1991 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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