Le Sénégal, exemple de dialogue islamo-chrétien

Dakar: Fin du 4e Congrès mondial des retraités et personnes âgées chrétiens Vie Montante

Dakar, 17 mai 1998 (APIC) Après une journée de pèlerinage à Gorée, une île au large de Dakar célèbre pour son rôle dans la traite des esclaves, le 4e Congrès mondial de la Vie Montante internationale (VMI) s’est penché samedi sur le dialogue islamo-chrétien. La VMI a également renouvelé ses instances dirigeantes et admis de nouveaux pays membres.

Quelque 120 délégués d’une quarantaine de pays membres du mouvement – une organisation chrétienne des personnes âgées et retraitées – suivent depuis le 12 mai dernier à Dakar, ces assises quadriennales qui s’achèvent ce lundi.

C’est un prêtre sénégalais, l’abbé Jacques Seck, qui a présentant l’exemple de son pays en matière de dialogue islamo-chrétien. Au Sénégal, où ce dialogue est le plus accentué, la réalité se trouve à tous les niveaux de la vie active. A titre d’exemple: la création par des musulmans et chrétiens de l’association «Frères et Sœurs en Dieu» pour le dialogue qui regroupe plusieurs dizaines de membres des deux religions; des dons, par des musulmans, d’orgues et de nappes d’autel à des chrétiens, des émissions radiophoniques animées par des musulmans lors de certaines fêtes chrétiennes, telle que l’Ascension, l’organisation de conférences communes par des prêtres et chefs religieux musulmans, les mariages mixtes…

Des délégués d’autres pays à populations mixtes, dont ceux de Côte-d’Ivoire et du Burkina-Faso, ont eux aussi présenté une image positive des relations entre musulmans et chrétiens. Alors qu’en Côte-d’Ivoire les deux communautés construisent ensemble mosquées et églises, au Burkina-Faso, il existe des mariages inter-religieux. Un délégué de ce pays de l’Afrique de l’Ouest a cité le cas d’une musulmane mariée à un chrétien qui conduit tous les dimanches ses enfants à l’église, elle-même ayant conservé sa religion.

Par ailleurs, les sections nationales de la VMI de 10 pays ont été admises comme nouveaux membres de l’organisation: Bolivie, Canada anglophone, Tchéquie, Rwanda, Ile Maurice, Côte-d’Ivoire, Mali, République du Congo, Taiwan et Uruguay. Par contre, les sections nationales du Cameroun, du Congo Brazzaville, du Danemark, du Kenya, de l’Irlande, du Lesotho et de la Namibie, qui sont en train de se constituer, ont été admises comme membres associées.

D’autre part, pour harmoniser ses structures avec celles des organisations catholiques internationales, la VMI a élu des coordinateurs régionaux pour les différents continents: le Père Fédérico Jimenez (Mexique) pour l’Amérique latine, Jean-Louis Allard (Canada) pour l’Amérique du Nord, Masao Takashashi (Japon) pour l’Asie, Pablo Calsarelo (Espagne) pour l’Europe. La Sénégalaise Marie-Anne Sohaï Sambou, seule femme du groupe, a été reconduite dans ses fonctions de coordinatrice pour l’Afrique. Elle sera secondée par le Béninois Cuthbert Tessy. Les participants ont enfin reconduit l’Espagnol Alberto Marxuach, à la tête du mouvement pour un nouveau mandat de 4 ans. Il aura à ses côtés un conseiller spirituel: Mgr Armand Le Bourgeois, évêque émérite d’Autun, en France, et son assistant, le Père Jean-Marie Patois, de Suisse. Le Français Roger de Laroche a été reconduit comme secrétaire permanent de la VMI. (apic/ibc/be)

3 mai 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
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