Les femmes dans l'Eglise - religieuses ou laïques - réclament plus de justice et d'action | © www.internationalunionsuperiorsgeneral.org
Vatican

Dans L’Osservatore Romano, des femmes contre une Eglise «monochrome»

‘Les femmes et François’ est le titre du numéro de janvier de Donne Chiesa Mondo, le supplément féminin de L’Osservatore Romano paru le 28 décembre 2019.

Cette édition du journal du Vatican s’attaque au problème de l’inégalité entre l’homme et la femme dans l’Eglise, notamment sur la façon dont le pape François envisage de lutter contre «le monochrome masculin».

Les femmes réclament plus de justice et d’action

Dirigé par la journaliste Rita Pinci, Donne Chiesa Mondo, le mensuel féminin de L’Osservatore Romano fait le point dans son nouveau numéro sur l’action du pontife vis-à-vis des femmes dans l’Eglise. Les articles de cette édition donnent la parole à des femmes – théologiennes, journalistes, religieuses – demandant plus de justice et d’action dans ce domaine.

Le successeur de Pierre voit dans «le monochrome masculin» de l’Eglise un «défaut, un déséquilibre», déclare dès l’éditorial la journaliste du quotidien des évêques italiens L’Avvenire Stefania Falasca. Face à cette réalité, il est urgent d’affronter la question des femmes, de leur rôle et de l’accès aux responsabilités ecclésiales comme le fait 266e pape depuis le début de son pontificat, explique encore la vaticaniste.

Le pape sollicité pour «briser le mur des inégalités»

La théologienne Serena Noceti, professeure de théologie systématique à l’Institut Supérieur des Sciences Religieuses de Florence et vice-présidente de l’Association Théologique Italienne (ATI) de 2015 à 2019, décrit dans un autre article comment le Synode sur l’Amazonie a ouvert une réflexion sur l’ordination des femmes diacres.

La philosophe italienne Luisa Muraro, auteure de l’ouvrage L’ordre symbolique de la mère, oppose quant à elle la volonté du pape François à la «tradition» peu avide de changements au sein de l’Eglise. Sur un sujet délicat, la sœur d’origine polonaise Jolanta Kafka, présidente de l’Union internationale des Supérieures Générales (UISG) remercie le pontife d’avoir «rompu le silence sur la violence» qui touche des femmes dans l’Eglise.

Le dernier article, signé par trois femmes fondatrices de l’Association des femmes au Vatican, dénonce le fait que «même au Vatican, les femmes sont considérées, par les hommes, mais aussi par d’autres femmes, comme des personnes de moindre valeur intellectuelle et professionnelle». Elles demandent donc au pontife de «briser le mur des inégalités entre les hommes et les femmes» dans l’Eglise. (cath.ch/imedia/cd/be)

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31 décembre 2019 | 09:20
par I.MEDIA
Temps de lecture: env. 2 min.
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