Davos: Prix des «Public Eye Awards 2007» aux entreprises les plus irresponsables
Prix à Bridgestone et Novartis pour «comportement scandaleux»
Davos, 24 janvier 2006 Le jour même de l’ouverture du Forum économique mondial (WEF), la Déclaration de Berne et Pro Natura ont, pour la troisième fois consécutive, distingué les entreprises les plus irresponsables. Cette fois-ci la multinationale japonaise du pneu Bridgestone et le géant pharmaceutique bâlois Novartis ont eu cet «honneur» pour leur comportement particulièrement scandaleux.
Le détaillant suisse Coop reçoit quant à lui le prix positif, attribué pour la première fois à une entreprise, indique mercredi un communiqué de ces deux ONG.
Des organisations non gouvernementales (ONG) du monde entier ont proposé plus de 40 entreprises pour les trois «Public Eye Awards». Parmi celles-ci neuf ont été nominées. Les deux premiers sont représentatifs des grandes entreprises, membres ou non du WEF, dont «les comportements en matière sociale ou environnementale représentent la face cachée d’une mondialisation tournée vers l’unique profit». Le prix positif, par contre, met en lumière une initiative concrète et exemplaire.
Le «Public Eye Award» catégorie «monde» va à Bridgestone Corp. Des conditions de travail proches de l’esclavage dominent depuis 80 ans dans ses plantations de caoutchouc du Libéria (Afrique de l’Ouest). Le travail des enfants et de graves dommages à l’environnement y sont fréquents. Alfred Brownell, président de l’ONG Green Advocates, dont le partenaire états-unien avait proposé le producteur de pneus japonais, se réjouit dans sa laudatio qu’un «signe important ait été posé pour enfin mettre un terme à la culture de impunité».
Le gagnant du «Public Eye Award» dans la catégorie «Suisse» est Novartis. Le groupe pharmaceutique bâlois essaie actuellement, en faisant recours devant la justice indienne, de limiter l’accès aux médicaments génériques bon marché en Inde et dans les pays en développement.
Le premier «prix positif» va à une action exemplaire de Coop. Bioterra, l’organisation suisse pour l’horticulture, la consommation et l’agriculture a proposé le distributeur suisse en raison du rôle pionnier qu’il a joué avec son label écologique «Naturaplan». Le président de Bioterra, Johannes Pfenninger, constate: «En lançant ce label en 1993, Coop a permis au marché suisse des produits bio de franchir une étape. Depuis lors, le nombre d’exploitations agricoles biologiques a augmenté jusqu’à atteindre aujourd’hui plus de 6000 unités. (apic/com/pr)