Les cardinaux lors du consistoire du 14 février 2015 (photo CTV)
Vatican

De nouveaux cardinaux soucieux des chrétiens persécutés et des pauvres

Après l’annonce de la création de 14 nouveaux cardinaux – sept Européens, dont trois curiaux, trois Asiatiques, trois Sud-Américains et un Africain – la presse internationale a recueilli le 21 mai 2018 les réactions et les principaux sujets de préoccupation de quelques-uns des intéressés.

L’Italien Angelo Becciu, substitut aux Affaires générales de la Secrétairerie d’Etat, affiche son souhait en tant que futur cardinal de «trouver les bons chemins pour l’évangélisation» face la déchristianisation qui progresse dans le monde occidental, a rapporté à Vatican News en italien.

A la rédaction française du même média, le prélat a aussi confié : «il paraît que le pape veut me donner une autre tâche mais il faut attendre…». Selon les informations recueillies par I.MEDIA, Mgr Becciu pourrait être nommé préfet de la Congrégation des causes des saints, à la place du cardinal Angelo Amato, qui fêtera ses 80 ans le 8 juin, et sera donc démissionnaire.

Soutien aux chrétiens d’Irak

Mgr Louis Raphaël Sako, patriarche de l’Eglise chaldéenne depuis 2013, a indiqué à AsiaNews que son cardinalat est un soutien du pape à l’Eglise chaldéenne, aux chrétiens et à l’Irak tout entier. C’est aussi pour le prélat une double responsabilité, pour les chrétiens et pour son pays, engagé dans un moment critique, avec la tenue d’élections législatives début mai.

Mgr Angelo De Donatis, vicaire du pape pour le diocèse de Rome, a affirmé à Vatican News qu’»être cardinal veut dire servir le peuple de Dieu», avec une «référence au martyre», de par la couleur rouge de la tenue cardinalice. «Même si ce n’est pas le martyre du sang, c’est le martyre de la charité que l’on vit tous les jours, en donnant sa vie», a-t-il relevé.

Pour Mgr António Marto, le nouveau cardinal portugais, «c’est un service que l’Eglise me demande», a réagi pour l’Observador l’évêque de Leiria-Fátima, très ému, soulignant qu’il «n’aspire pas aux lieux de pouvoir».

Même humilité de la part de Mgr Manyo Maeda, archevêque d’Osaka au Japon, et sixième cardinal japonais, qui indique à Ucanews qu’il n’est pas «la personne la plus apte à être cardinal».

Après huit ans d’attente, Madagascar va retrouver un cardinal, en la personne de l’archevêque de Toamasina, Mgr Désiré Tzarahazana. Interviewé par Vatican News le futur cardinal se dit très surpris de cette nomination. «C’est une joie immense pour le peuple de Madagascar. J’espère que cela va donner de l’espoir aux gens qui aspirent toujours à une vie digne.»

«Cette pourpre est pour les pauvres»

Quant à Mgr Konrad Krajewski, aumônier pontifical, cette «pourpre est pour les pauvres», a-t-il déclaré à Vatican News. Il a appris la nouvelle alors qu’il s’apprêtait à prendre sur sa bicyclette pour sortir du Vatican. A 54 ans, il est connu pour être le bras du pontife pour ce qui concerne la charité à Rome, accueillant les sans-domicile-fixe, les réfugiés autour de la place Saint-Pierre, en leur proposant des douches, des soins et des services médicaux.

Quant au seul prêtre créé cardinal, il s’agit du père Aquilino Bocos Merinon, religieux clarétain espagnol. IL a été supérieur provincial des Missionnaires clarétains de Castille, conseiller général, puis supérieur général des clarétains de 1991 à 2003. Il a été membre de la Congrégation pour la vie consacrée de 1994 à 2004. Agé de plus de 80 ans il ne sera pas électeur. La désignation d’un prêtre comme-cardinal reste chose rare, même si elle est prévue par le code de droit canonique.

Sur les 125 cardinaux électeurs qui demeureront après le nouveau consistoire du 29 juin – le cardinal Amato ayant atteint à cette date les 80 ans – 20 ont été créés par le pape Jean Paul II, 46 par Benoît XVI, et 59 par le pape François. (cath.ch/imedia/ap/mp)

Les cardinaux lors du consistoire du 14 février 2015 (photo CTV)
21 mai 2018 | 17:13
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 3 min.
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