Décès du cardinal Sergio Sebastiani
Le cardinal italien Sergio Sebastiani, président émérite de la Préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège, est décédé à l’âge de 92 ans, a indiqué la presse italienne le 16 janvier 2024. Durant ses années de service où il a côtoyé cinq papes et de nombreux secrétaires d’État, il a suivi une carrière diplomatique et a œuvré pour le dialogue interreligieux.
Le cardinal italien Sergio Sebastiani, président émérite de la Préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège, est décédé le 16 janvier 2024 à l’âge de 92 ans, a indiqué la presse italienne. Durant ses années de service où il a côtoyé cinq papes et de nombreux secrétaires d’État, il a suivi une carrière diplomatique et a œuvré pour le dialogue interreligieux.
Dans un télégramme de condoléances, le pape François salue la mémoire de ce « prêtre zélé ». Il rend hommage au témoignage du cardinal qui « a généreusement passé sa vie au service de l’Évangile et du Siège apostolique, au côté de tant de (ses) prédécesseurs ».
Le 266e pape rappelle aussi ses « responsabilités importantes dans la diplomatie vaticane » et son engagement pour la préparation du grand Jubilé de l’An 2000 sous le pontificat de Jean-Paul II. Il assure de ses prières pour « l’âme de ce pasteur bon et vigilant » et envoie sa bénédiction à toutes les personnes endeuillées par sa disparition.
Sergio Sebastiani est né à Montemonaco, dans les Marches italiennes, le 11 avril 1931. Il est entré au séminaire en 1940 et a fait une partie de sa formation à Rome, à l’Université pontificale grégorienne, puis à l’Université pontificale du Latran où il s’est diplômé en Droit canonique.
Après son ordination sacerdotale le 15 juillet 1956, il a intégré l’Académie pontificale ecclésiastique – qui forme les nonces, ambassadeurs du Vatican – à la demande de Mgr Domenico Tardini, qui deviendra secrétaire d’État. Durant les premières années de sa carrière diplomatique, de 1960 à 1966, sous Jean XXIII et Paul VI, il est envoyé à la nonciature apostolique du Pérou, puis du Chili.
Rappelé à Rome en 1967, il travaille comme secrétaire des cardinaux Amleto Cicognani et Jean-Marie Villot (Français qui fut ensuite secrétaire d’État sous Paul VI), puis comme chef du secrétariat du substitut de la secrétairerie d’État Mgr Giovanni Benelli.
Le prélat est nommé en 1974 conseiller à la nonciature apostolique de Paris, et réalise aussi des missions auprès du Conseil de l’Europe.
Le 27 septembre 1976 il reçoit sa première nomination de nonce, à Madagascar et à Maurice, devenant également délégué apostolique pour La Réunion et les Îles Comores. Il est consacré archevêque le 30 octobre 1976. À son nouveau poste, il œuvrera notamment à la constitution d’une zone pastorale de l’Océan indien, qui deviendra la Conférence épiscopale de l’Océan indien.
Mgr Sebastiani est ensuite nommé nonce en Turquie le 8 janvier 1985. À Ankara, il promeut des relations amicales avec les Églises orthodoxes, en particulier avec le patriarcat de Constantinople, et initie un dialogue interreligieux avec la communauté juive tout comme avec la communauté musulmane.
Neuf ans plus tard, en 1994, Jean-Paul II le rappelle à Rome comme premier secrétaire général du Conseil de présidence du Comité central pour le Grand Jubilé de l’An 2000, où il restera trois ans. En 1997, il est nommé président de la préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège.
Créé cardinal par le pape polonais lors du consistoire du 21 février 2001, il participe au conclave qui élit Benoît XVI en 2005. Il démissionnera de sa charge en 2008, à l’âge de 77 ans et quittera le Collège des électeurs en 2011, à ses 80 ans.
Ses funérailles, a indiqué le Saint-Siège, auront lieu en la basilique Saint-Pierre le 17 janvier à 14h30, et seront célébrées par le doyen du Collège des cardinaux, le cardinal Giovanni Battista Re. Le pape François présidera les derniers rites – ultima commendatio et valedictio.
Avec son décès, la composition du collège cardinalice est désormais de 132 cardinaux électeurs – susceptibles de passer à un éventuel conclave – et 107 cardinaux non votants. (cath.ch/imedia/ak/mp)