Suisse: Le conseil central islamique suisse (CCIS) en conflit avec la mosquée de Berne

Démenti des associations concernées

Berne, 2 avril 2012 (Apic) Le controversé Conseil central islamique suisse (CCIS) et le centre islamique de Berne (IZB) sont en désaccord, selon un document publié par le journal «Sonntagszeitung» du 1er avril 2012. Le CCIS aurait été interdit d’accès à la mosquée de Berne, le CCIS fait appel auprès du Conseil de fondation du Centre islamique de Berne. La nouvelle a été démentie par un communiqué commun.

«Ni le centre islamique de Berne, ni le CCIS n’ont connaissance d’une interdiction d’accès à la mosquée de Berne du CCIS. Le membre du Conseil de fondation dont parle l’article du journal s’est exprimé à titre personnel, ce qui ne représente en aucun cas l’opinion de l’administration de la mosquée», lit-on dans le communiqué.

Association caritative ou de combattants?

Le 16 mars 2012, après la prière du vendredi, le CCIS avait organisé une collecte de fonds pour la Syrie. Celle-ci avait été interdite par le Centre islamique de Berne, qui craignait que les fonds récoltés n’aillent pas à des œuvres caritatives, mais servent à «financer les moudjahiddines», précise le journal citant un membre du Conseil désirant rester anonyme. La quête a eu lieu dans 25 mosquées suisses et les fonds ont été versés à l’œuvre «Islamic Relief».

Le communiqué précise qu’il y a eu malentendu: les deux organisations s’étaient arrangées à l’amiable. Mais, selon le journal, document à l’appui, l’interdiction a bien été prononcée et ne faisait exception que des personnes accomplissant leur devoir religieux. La mosquée est, affirme-t-il, «politiquement neutre».

La police a dû intervenir à la mosquée

Suite à une bagarre à la mosquée de Berne, la police a dû intervenir vendredi 30 mars 2012. Un haut responsable de la direction de la mosquée a, en effet, été attaqué par quatre hommes vigoureux, a indiqué la «Sonntagszeitung». Des menaces auraient été proférées. A Berne, la peur est grande en milieu musulman. C’est pourquoi, les gens concernés préfèrent garder l’anonymat.

Le CCIS et l’IZB affirment, au contraire, que l’incident de vendredi passé n’a rien à voir avec l’affaire des dons. L’article du journal présenterait les événements de manière exagérée et hors contexte. (apic/pem/js)

2 avril 2012 | 10:07
par webmaster@kath.ch
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