Rome: Le programme de travail de Mgr Gerhard Ludwig Müller
Dépasser les tensions entre «traditionalistes» et «progressistes» dans l’Eglise
Rome, 19 septembre 2012 (Apic) Deux mois et demi après sa nomination à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Mgr Gerhard Ludwig Müller a fait part au micro de Radio Vatican, le 19 septembre, de son programme de travail. Il entend notamment dépasser le «mal-être» de l’Eglise que constitue «l’opposition entre les traditionalistes et les progressistes».
Du fait de sa fonction, Mgr Müller doit gérer nombre de dossiers sensibles. D’un côté, il est chargé du dialogue difficile avec les lefebvristes, de l’autre, il doit rappeler à l’ordre les religieuses américaines de la LCWR aux positions très libérales, notamment en matière de sexualité.
Interrogé par la section germanophone de Radio Vatican, l’ancien archevêque de Ratisbonne (Allemagne) présente sa conception de l’unité au sein de l’Eglise. «L’unité dans le Christ ne se fait pas au niveau programmatique, grâce à un habile orateur de parti», explique Mgr Müller. «Nous ne sommes pas une communauté de personnes qui naît à partir d’un programme de parti, ni une communauté de chercheurs créée sur la base d’une recherche, car notre unité est un don».
«Nous croyons en l’Eglise qui est ›une’ et unie dans le Christ», ajoute le haut prélat allemand, «et si l’on croit vraiment au Christ, sans instrumentaliser le Magistère de l’Eglise en soulignant uniquement certains points en faveur de sa propre idéologie, (…) l’unité de l’Eglise n’est pas déchirée par la jalousie et par l’ambition». «C’est là un de mes objectifs, conclut le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi: réduire les tensions au sein de l’Eglise». (apic/imedia/cp/bb)