Lausanne: Occupation illégale du Centre paroissial de Saint-Jacques par le collectif «Droit de rester»

Des discussions sont en cours

Lausanne, 12 octobre 2010 (Apic) Dans la soirée du lundi 11 octobre, «Droit de rester Lausanne» a occupé illégalement des locaux de la Fondation Saint-Jacques avec trois requérants d’asile. Les Eglises mises devant le fait accompli.

Dans un communiqué diffusé le 12 octobre, l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) et l’Eglise catholique dans le canton de Vaud (ECVD) ont indiqué qu’elles refusaient d’être prises en otage. Les Eglises se distancient de cette action perpétrée sans qu’elles aient été consultées. Par ailleurs, elles ont annoncé qu’elles avaient rencontré une délégation de «Droit de rester Lausanne» pour exiger l’évacuation des lieux, aujourd’hui avant 8 heures, et l’acceptation de la procédure proposée avant l’été, en vue de la possible ouverture d’un refuge dans un des centres paroissiaux de la ville.

Selon une information transmise à l’Apic en fin de matinée, les lieux ont été évacués et les trois requérants sont actuellement dans l’attente d’une décision finale qui devrait tomber aujourd’hui dans l’après-midi, après une réunion entre les différentes parties.

Communication difficile

La position des Eglises en matière d’asile est claire et a été exprimée maintes fois aux coordinateurs de «Droit de rester Lausanne». En juin 2010, toutes les tentatives de négocier les modalités afin de protéger des requérants d’asile menacés d’un renvoi forcé ont échoué. A la demande des Eglises de pouvoir rencontrer les requérants en possession de leur dossier et d’avoir un accord préalable d’une paroisse pour leur hébergement, le collectif a répondu par une non entrée en matière. «Droit de rester Lausanne» a pour sa part motivé l’occupation des locaux de la Fondation Saint-Jacques par le non aboutissement de longues négociations.

L’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) et l’Eglise catholique dans le canton de Vaud (ECVD) ont toujours tout mis en œuvre pour une application humaine des lois civiles et pour l’activation de toutes les voies de recours légitimes possibles. Elles restent présentes auprès des requérants d’asile par de nombreuses manières et activités. Elles veillent à ce que la dignité des personnes soit préservée. (apic/nd)

12 octobre 2010 | 12:19
par webmaster@kath.ch
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