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Suisse: Réorganisation des structures dirigeantes des Eglises protestantes
La FEPS prévoit la création d’un poste de «manager»
Lausanne, 12 mars 1998 (APIC) Les Eglises protestantes suisses vont revoir les structures dirigeantes de leur organisation faîtière, la Fédération des Eglises protestantes de la Suisse (FEPS). La FEPS prévoit notamment pour le 1er janvier 1999 la création d’un poste de «manager» dans le but d’améliorer les performances de son organe exécutif, le Conseil.
Les délégués des 22 Eglises membres de la FEPS se réuniront à Berne le 16 mars pour une assemblée extraordinaire consacrée à la réorganisation du Conseil, l’organe exécutif de la Fédération. Plus performante, la nouvelle structure avec un président et un chancelier à plein temps, sorte de «manager», devrait permettre de réaliser des économies en temps et en argent.
La nouvelle structure prévoit un Conseil élargi à neuf membres dont le président (à plein temps) et deux vice-présidents. «La double vice-présidence, qui est nouvelle, a pour but de permettre une meilleure représentativité hommes/femmes, régions linguistiques, etc.», explique au Service de presse protestant (SPP) le pasteur vaudois Raymond de Rham, membre du Conseil.
Dans le nouvel organigramme, les membres du Conseil n’exerceront plus de fonctions opérationnelles. Leur rôle consistera essentiellement en un travail de stratégie et de représentation. Les tâches exécutives seront confiées aux chefs de départements. Au passage, ceux-ci passent de sept à quatre.
Trouver la perle rare
Principale nouveauté du projet: un chancelier (le titre exact doit encore être arrêté) coordonnera ou chapeautera les quatre départements. Cette perle rare, que l’actuel Conseil engagera avant la fin de la législature, sera un homme ou une femme possédant, entre autres qualités: de l’entregent, le sens de l’organisation et le sens de l’Eglise. Trilingue voire quadrilingue (français, allemand, anglais, italien), le ou la chancelier(ère) peut être défini comme le «manager d’une organisation sans but lucratif», résume Raymond de Rham.
Opération blanche sur le plan financier
La création de ce nouveau poste se fera sans bourse délier, assure le pasteur de Rham. «Sur le plan financier, la réorganisation est une opération blanche», souligne-t-il. Le projet prévoit de diminuer le temps de travail des membres du Conseil. Aujourd’hui, ils sont censés consacrer 20% de leur temps à la charge de conseiller, alors que la fonction exige dans les faits 30% à 60% de temps de travail. Après réorganisation, ils n’y consacreront plus que 10%. Le forfait mensuel – environ 2 000 francs par mois – qu’ils perçoivent actuellement sera dès lors réduit et l’économie ainsi réalisée permettra de financer le poste de chancelier.
Un Romand à la présidence de la FEPS dès le 1er janvier 1999
L’autre professionnel de la Fédération demeure le président. Depuis 1985, le Conseil de la FEPS est présidé par le pasteur Heinrich Rusterholz, de Zurich. Il a annoncé son retrait, de même que trois autres membres du Conseil, pour la fin de la législature. Selon le principe de l’alternance, le tour est venu à un Romand de reprendre la présidence. Le nouveau président, qui sera élu par l’assemblée des délégués de juin prochain, entrera en fonction le 1er janvier 1999 en même temps qu’entrera en vigueur la nouvelle organisation du Conseil.
Outre qu’il sera vraisemblablement suisse romand, homme ou femme, tri ou quadrilingue, le nouveau président devrait idéalement déjà être membre du Conseil. Par ailleurs, pour des questions de préséance dans les relations avec les autres Eglises et pour faciliter son éventuelle réintégration professionnelle, il serait bon qu’il soit ministre et non laïc. (apic/spp/be)