Deux théologiens, un Libanais et un Brésilien lauréats du prix Ratzinger

Rome, 16.11.2015 (cath.ch-apic) Le Libanais Nabil el-Khoury, traducteur en langue arabe des œuvres de Joseph Ratzinger, et le Brésilien Mario de França Miranda, membre pendant 10 ans de la Commission théologique internationale, sont les deux lauréats du prix Ratzinger 2015. C’est ce qu’a annoncé la Fondation vaticane Joseph Ratzinger-Benoît XVI le 16 novembre 2015. Le prix, à hauteur de 50’000 euros, leur sera remis le 21 novembre.

Nabil el-Khoury a enseigné à l’Université libanaise à Beyrouth, la capitale du Liban, et comme professeur invité, dans de nombreuses universités allemandes. Auteur de nombreuses publications, il a surtout traduit en arabe les œuvres de Joseph Ratzinger, puis du pape Benoît XVI. Il avait auparavant étudié en Allemagne, notamment à l’Université de Ratisbonne, où Joseph Ratzinger fut son professeur, puis suivi des études postdoctorales à l’Université de la Sorbonne à Paris, sur le thème «Problèmes d’herméneutique: l’exemple du Liban» avec Paul Ricœur. Il est actuellement professeur de philosophie et de littérature comparée à l’Université libanaise de Beyrouth et à l’Université de Tübingen, au sud-ouest de l’Allemagne. Outre l’Opera omnia de Joseph Ratzinger-Benoît XVI, il a traduit en arabe différentes œuvres de Kant, Hegel et Goethe. En plus de nombreuses langues vivantes, il a des connaissances en syriaque, hébreux, latin et grec.

Expert à Aparecida

Mario de França Miranda a notamment enseigné la théologie dogmatique au Brésil à l’Université catholique pontificale de Rio de Janeiro et à la faculté théologique de la Compagnie de Jésus à Belo Horizonte, au sud-est du Brésil. Il s’est aussi intéressé aux «nouveaux défis théologiques de ces dernières années», a expliqué Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, membre du comité scientifique de la Fondation Ratzinger, tels «la théologie des religions» ou «l’inculturation de la foi». Il est l’auteur de 14 ouvrages et plus de 100 articles. Il a aussi collaboré à la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB)et au Conseil épiscopal latino-américain (CELAM), et a été expert lors de l’assemblée d’Aparecida, au sud-est du Brésil.

Il fut membre pendant deux quinquennats de la Commission théologique internationale, alors que le cardinal Ratzinger en était le président en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF). Sa nomination est aussi un hommage à l’Amérique latine, qui «a donné à l’Eglise le premier pape non européen», a souligné Mgr Ladaria Ferrer. (apic/imedia/bl/rz)