La Pentecôte : Le premier jour de l’Eglise

Dimanche 23 mai 1999 : Fête de la Pentecôte

Fribourg,

(APIC) L’Eglise fêtera dimanche 23 mai la Pentecôte. Littéralement ce mot grec signifie le cinquantième jour après Pâques. A la Pentecôte, le don du Saint-Esprit est réalisé dans sa plénitude. Le temps pascal s’étend de Pâques à la Pentecôte. Entre ces deux fêtes, il y a la célébration de l’Ascension.

Avant de quitter ses disciples, Jésus les charge de faire connaître la Bonne Nouvelle de son Evangile et ce qu’ils ont vécu avec lui. Ils sont ses témoins «jusqu’aux extrémités de la terre». Jésus leur promet d’être avec eux «jusqu’à la fin des temps» par la présence de son Esprit (Evangile selon St Matthieu, 28, 19-20, Actes des apôtres, 2, 6-9).

Les deux événements, soit la résurrection de Jésus (Fête de Pâques) et la venue de l’Esprit-Saint (Fête de la Pentecôte), permettent aux disciples de comprendre le mystère de Jésus, Fils de Dieu et Sauveur des hommes.

Pour les Pères de l’Eglise, «Pâques a été le commencement de la grâce de Dieu, la Pentecôte en est le couronnement». Aussi, très vite, dès le 4ème siècle, elle est assimilée à Pâques et devient la deuxième fête baptismale. D’où la similitude du lundi de Pâques et du lundi de Pentecôte, jour d’action de grâce des nouveaux baptisés.

La fête du Saint-Esprit

La Pentecôte, «Shavout» en hébreu, est l’une des principales fêtes juives, celle du don de la Loi au mont Sinaï et fête des prémices de la moisson. D’où la tradition catholique de la procession des Rogations dans certaines paroisses, surtout en campagne. Les apôtres et les disciples du Christ s’étaient réunis pour commémorer ensemble cette révélation reçue par Moïse. D’une certaine manière, «Chavout» commémore la naissance du judaïsme, la Pentecôte chrétienne la naissance du christianisme.

C’est aussi la fête du Saint-Esprit. Le Christ avait longuement parlé à ses apôtres de cette venue de l’Esprit-Saint: «L’Esprit-Saint que le Père enverra en mon nom» est «l’Esprit de Vérité» (Evangile selon saint Jean, chapitre 14). L’Eglise naît ce jour-là.

Paradoxalement ce qui deviendra l’un des symboles de la Pentecôte, la colombe, est absente dans le récit qui nous raconte la descente de l’Esprit de Dieu au Cénacle. Au feu du Sinaï correspondent les langues de feu du Cénacle, qui se posent sur chacun personnellement selon le récit du livre des Actes des Apôtres (Actes 2. 3).

La foule, dont les Apôtres se font comprendre malgré les différentes langues parlées, souligne, par son caractère cosmopolite, l’invitation faite à tous les peuples d’entrer dans l’Alliance Nouvelle, en Jésus-Christ, et à rejoindre le peuple de Dieu qu’est l’Eglise.

L’Esprit-Saint est donné aux Apôtres et à l’Eglise pour les soutenir dans leur mission: Annoncer au monde entier la Bonne Nouvelle du Salut en Jésus ressuscité. La signification même de la fête de la Pentecôte explique aussi que le sacrement de confirmation est généralement conféré durant cette période. (apic/com/ab)

30 avril 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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