Le décret ouvre la voie à la béatification de Richard Henkes, victime du nazisme | © pater-richard-henkes.de
Vatican

Douze nouveaux saints en puissance

Le pape François a autorisé la Congrégation des causes des saints à promulguer douze décrets concernant huit prêtres et évêques, trois religieuses et un laïc. Parmi eux, se trouve un prêtre allemand, mort dans le camp de concentration de Dachau.

La Congrégation des causes des saints reconnaît le martyre du Père Richard Henkes (1900-1945), tué «en haine de la foi» à l’âge de 44 ans dans le camp de concentration allemand de Dachau le 22 février 1945. Prêtre de la Société de l’apostolat catholique, il s’était notamment opposé à l’idéologie néo-païenne du Troisième Reich.

Arrêté en avril 1943 à cause d’un sermon virulent, le prêtre est déporté à Dachau où il est assigné à des travaux forcés dans des conditions inhumaines. Alors que le camp est frappé par une épidémie de typhoïde à l’hiver 1945, le Père Henkes se porte volontaire pour soigner les malades. Il tombe lui-même malade et meurt au bout de cinq jours d’agonie.

Aux cotés de ce nouveau martyr, le pape François a reconnu les vertus héroïques d’onze autres serviteurs de Dieu, parmi lesquels un ami du saint pape Jean Paul II: Mgr Jan Pietraszko (1911-1988), ancien évêque auxiliaire de Cracovie (Pologne). Proche collaborateur du cardinal Karol Wojtyla, il était notamment connu pour ses extraordinaires prédications.

Six autres prêtres, trois religieuses et un laïc

Dans la liste figure également deux prêtres italiens. Le Père Giuseppe Codicè (1838-1915), fondateur de l’Union pieuse des Sœurs de la Visitation de la Vierge immaculée, mais également curé de Vedrana, dans le diocèse de Bologne, pendant plus de quarante ans. Ainsi que le Père franciscain conventuel Girolamo Maria Biasi (1897-1929).

Le pape François reconnaît les vertus héroïques de quatre autres prêtres: le Père syro-malabar catholique Augustine John Ukken (1880-1956), d’origine indienne, fondateur de la Congrégation des sœurs de la Charité ; le Père espagnol Doroteo Hernández Vera (1901-1991), fondateur de l’Institut séculier ‘Cruzada Evangelica’ (Croisade évangélique, en espagnol) ; le Père d’origine biélorusse Melchiorre Fordon (1862-1927), de l’ordre des frères mineurs conventuels ; le Père mexicain Michele Zavala López (1867-1947), de l’ordre de Saint Augustin.

Trois religieuses comptent parmi les futurs bienheureux: la religieuse américaine d’origine italienne Sœur Antonietta Giugliano (1909-1960), fondatrice de la Congrégation des pauvres servantes du Christ-Roi ; la Sœur Leonarda de Jésus Crucifié, ou dans le siècle Angela Maria Boidi (1908-1953), professe de la Congrégation des Sœurs de la passion de Jésus-Christ ; Filomena D’Urso (1909-1954), dite Sœur Ambroisine de Saint Charles, religieuse de la Congrégation du patronage de saint Joseph.

L’Eglise reconnaît également les vertus héroïques d’un laïc italien: Tancredi Falletti Di Barolo (1782-1838), cofondateur avec son épouse de la Congrégation des Sœurs de Sainte Anne. Ce noble italien a été maire de Turin entre 1826 et 1827 avant de devenir conseiller d’Etat. A ce titre, il a réalisé plusieurs initiatives caritatives, telles que des écoles gratuites pour les enfants pauvres. (cath.ch/imedia/pad/pp)

Le décret ouvre la voie à la béatification de Richard Henkes, victime du nazisme | © pater-richard-henkes.de
23 décembre 2018 | 10:41
par Pierre Pistoletti
Temps de lecture: env. 2 min.
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