Une première dans l’islam

Egypte: L’Institut Al-Azhar autorise un dessin animé sur le prophète Mahomet

Le Caire, 22 août 2001 (APIC) L’Institut Al-Azhar au Caire, la plus haute autorité de l’islam sunnite, a accordé son feu à la diffusion d’un dessin animé, en arabe, sur la vie du prophète Mahomet. Cette première est cependant soumise à une condition: la suppression d’une partie de la séquence dans laquelle apparaît Hamza, l’oncle du prophète.

Après cette censure du passage concerné, l’Institut Al Zahar accepte la diffusion sur les écrans de télévision du dessin animé, sous la forme d’un film intitulé: «Mahomet, le dernier des prophètes». Sa version en anglais fera prochainement l’objet d’un avis du centre.

C’est la première fois qu’une oeuvre humaine représentant le prophète Mahomet va être diffusé dans le monde. L’islam a interdit jusqu’ici les représentations du prophète et de ses proches. Aussi, les auteurs du dessin animé ont-ils évité de ne pas le personnifier dans leur oeuvre. Le prophète Mahomet y est symbolisé par une étoile scintillante et éclatante.

Pour l’immense marché de musulmans

Le film a une durée de projection de 90 minutes. Il raconte le début difficile de la prophétie de Mahomet à La Mecque (ouest de l’Arabie). Cette mission divine qui a eu lieu il y a quelque 14 siècles, a été marquée au départ par des difficultés pour le prophète de l’islam. Ces obstacles l’ont poussé à émigrer de la Mecque à Médine. Il a livré beaucoup de batailles pour imposer sa religion.

C’est la société anglo-saxonne «Badr International Corporation» (BIC) qui a réalisé ce documentaire. BIC fait référence à un lieu très connu de l’islam à cause de l’une des plus grande bataille que le prophète Mahomet a livré contre des mécréants, au 18e jour du mois de ramadan. Malgré son jeûne, il a remporté cette confrontation de haute main.

Selon ses promoteurs, le film vise l’immense marché d’un milliard de musulmans à travers le monde. Il est «une combinaison de la culture musulmane et du style de production de Hollywood», ont-ils ajouté. Il a été mise en oeuvre par un professionnel de Walt Disney, Richard Rich, sous la conduite d’un professeur de loi islamique à l’Université de Californie, Khaled Abou al-Fadl. (apic/ibc/mk)

22 août 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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