Emilie-Romagne : Jean Paul II dans le fief du communisme (050688)
Rome, 5juin(APIC/CIP) Jean Paul II est arrivé le vendredi 3 juin dans la
province italienne de l’Emilie-Romagne, région ou le communisme est le plus
ancré en Italie. Après sa descente d’avion à Bologne, il a pris l’hélicoptère pour la ville de Carpi.
Après le salut de l’évêque de Carpi, du maire de la ville et du
représentant du gouvernement italien, le pape dans son premier discours de
ce voyage s’est adressé à environ 40.000. Il a loué les qualités de la
population, mais il a aussi attiré l’attention sur la chute de certaines
valeurs morales «avec la mentalité de consommation qui s’exprime dans une
culture particulièrement laïcisée et pauvre pour ce qui est de la
transcendance». Le pape a fait remarqué que le progrès économique de cette
région riche n’était pas toujours accompagné d’un progrès culturel et
éthique, il a aussi exprimé la certitude que beaucoup de gens sont
disponibles à adhérer ou à retourner au christianisme. Il a également fait
un appel pour qu’on écoute la voix de l’Eglise «qui offre les indications
éthiques qui sont à la base de chaque civilisation authentique et qui
propose un message, qui dans le Christ, indique le dépassement du
matérialisme, de la mentalité de consommation et de l’édonisme».
Rencontre avec 6.000 jeunes
Ensuite le pape s’est rendu à la cathédrale de Carpi ou il a parlé à
6.000 jeunes. Il a dit, en répondant aux questions des jeunes, que ceux-ci
doivent dépasser la peur de rencontrer Jésus qui est l’homme parfait,
qu’ils peuvent se donner à lui et ainsi réaliser la personne dans son
authenticité.
De Carpi, le pape s’est rendu à Modène ou il a été accueilli par 20.000
personnes. Après les discours des autorités, le pape a pris la parole et a
parlé de la valorisation et de la dignité de la personne dans chaque sphère
de son existence. Il a ajouté qu’en respectant cette dignité, on peut
espérer que la société sera toujours plus basée sur la justice, la solidarité et la paix. En effet, selon le pape, une conception limitée et unilatérale du progrès humain qui n’est pas soutenue par une dimension
supérieure morale peut se tourner contre l’homme. A ce propos, il a cité
les plaies de la drogue, de la pornographie, de la violence. Le pape a aussi rappelé le 25ème anniversaire de la mort de Jean XXIII.
Importance de l’enseignement des valeurs
Enfin il est allé à la cathédrale de Modène ou il a prié dans la crypte
sur la tombe de San Geminiano. Le samedi 4 juin au matin, le pape a eu une
rencontre dans l’église de Saint Augusin de Modène avec le monde de l’enseignement: étudiants et professeurs. Après avoir mis l’accent sur l’éducation dans la famille, le pape a dit qu’une société qui veut le bien des citoyens doit favoriser par tous les moyens, aussi bien l’école d’Etat que
l’école libre. Bien que la tâche de l’école est la formation de l’homme,
elle doit développer dans les élèves des capacités de réflexion concernant
non pas seulement la science, mais aussi les valeurs humaines et éthico-religieuse, sans lesquelles on instruit la personne sans l’éduquer. En parlant de l’enseignement universitaire, le pape a affirmé qu’il faut que les
progrès dans les divers secteurs de la science soient animés par la culture
morale afin d’avoir le bien de l’homme comme but. «Cela ne signifie pas, a
continué le pape, une limite pour la science, mais une aide pour elle». Il
a également indiqué que la science et la foi sont deux univers en profonde
harmonie.
Le pape en Ferrari
Après avoir adressé un salut aux malades de la ville de Modène auxquels
il a dit que «depuis que le Rédempteur a pris sur lui la souffrance, la
douleur est devenu moyen de rédemption et de sanctification», le pape est
allé à Fiorano-Modenese ou il a eu une rencontre sur la piste d’épreuve de
Ferrari, avec le monde social et économique. Il a dit que le travail est le
moyen honnête et normal pour consentir à réaliser son identité personnelle
et à contribuer à la construction du bien commun. «Toutes les personnes ont
le droit et le devoir d’avoir et de se procurer un travail, et c’est le devoir des groupes sociaux et de la société de faire ce qui possible pour que
chacun ait un travail». Le pape a ajouté qu’un mode de pensée et d’être qui
conjugue harmonieusement les valeurs économiques et la valeur sociale
devrait de plus en plus faire partie de la vie de toutes les entreprises et
animer l’élaboration politique et économique à tous les niveaux. Le pape a
également ajouté que l’Eglise sent qu’il est de son devoir de répéter que
la force authentique de progrès est l’amour qui se traduit par la solidarité.
Ensuite, le pape est monté dans une Ferrari et s’est fait transporter
pour un tour de piste devant le public. Le pape a aussi à cette occasion
rencontré les pilotes de Formule 1 de Ferrari, Berger et Alboreto.
(apic/cip/bd)