En avril, le pape invite à prier pour la dignité des femmes

« Dans de nombreuses régions du monde, les femmes sont traitées comme la première chose dont il faut se débarrasser », déplore le pape François dans sa vidéo de prière pour le mois d’avril 2024, publiée le 2 avril 2024. Sans respect des droits et de la dignité des femmes, insiste-t-il, « la société ne progressera pas ».

« En théorie, nous sommes tous d’accord pour dire que les hommes et les femmes ont la même dignité en tant que personnes », affirme le pontife dans cette brève vidéo publiée sur les réseaux sociaux et les médias du Saint-Siège. Il déplore cependant que cela ne « soit pas le cas dans la pratique », dénonçant une exploitation et une marginalisation des femmes dans de nombreux pays.

Le pape François affirme notamment que dans certains pays, les femmes n’ont « pas le droit d’accéder aux aides, d’ouvrir un commerce ou d’aller à l’école », ou sont obligées de « s’habiller d’une certaine manière ». Il dénonce en outre la pratique, dans certaines régions, de « mutilations génitales » sur les femmes.

Le chef de l’Église catholique demande aux gouvernements de « s’engager à éliminer les lois discriminatoires » qui nuisent aux femmes et de « garantir » le respect de leurs droits et de leur « voix ». Sans respect des droits et de la dignité des femmes, insiste-t-il, « la société ne progressera pas ».

Le pontife invite les chrétiens à prier « pour que la dignité et la valeur des femmes soient reconnues dans toutes les cultures ». Il encourage aussi à demander la fin de la « discrimination » dont elles peuvent être victimes.

De nombreuses discriminations

Le père Frédéric Fornos, directeur international du Réseau mondial de prière du pape, rappelle l’importance des femmes aux côtés de Jésus, notamment sa mère Marie ou encore Marie-Madeleine, à qui le Christ a confié « la mission d’annoncer la résurrection à ses frères ». Il a encore rappelé le rôle prépondérant de nombreuses saintes dans l’histoire de l’Église, citant en particulier Thérèse d’Avila, Catherine de Sienne et Thérèse de Lisieux.

« Si la communauté chrétienne était un business, sans la participation active des femmes, elle ferait faillite », affirme le jésuite français. Il souligne l’égalité de dignité des hommes et des femmes du point de vue de la Bible, rappelant que le récit de la Genèse affirme que la femme et l’homme ont été créés tous les deux à l’image de Dieu, en faisant « deux expressions de la même humanité ».

Le réseau qu’il dirige note que dans certains pays, les femmes sont encore une minorité à être alphabétisées (23% des femmes seulement en Afghanistan, 27% au Niger »), ou qu’un tiers des femmes africaines ou du Moyen Orient aient subi une mutilation. Est aussi souligné le problème des violences sexuelles, dont 35% des femmes auraient été victimes dans le monde, ou encore des inégalités salariales, en déclarant que les femmes touchent en moyenne 23% de moins que les hommes dans le monde actuel. (cath.ch/imedia/cd/mp)