Polémiques concernant l’existence de Juan Diego

Encadré

Les critiques concernant l’existence réelle de l’Indio Juan Diego, de l’ethnie des Chichimèques, n’ont cependant pas empêché l’Eglise catholique de rendre hommage aux Indiens. Interrogé par la presse le 31 juillet 2002, un officiel du Vatican a affirmé que les polémiques autour de l’authenticité de Juan Diego «ne doivent pas empêcher la grande dévotion de millions de catholiques pour cet Indien et la Vierge de Guadalupe dont il a bénéficié des apparitions au 16ème siècle.»

Depuis longtemps, l’existence du nouveau saint canonisé par Jean Paul II le 31 juillet à Mexico fait l’objet d’un vif débat. Indien pauvre à la peau sombre ou riche propriétaire terrien au teint blanc, les avis sont partagés. Le débat a été lancé par le Père Guillermo Schulenburg, qui fut recteur de la basilique de Guadalupe pendant 33 ans. Pour lui, l’indigène serait un mythe. Avec un groupe de prélats mexicains, il avait envoyé une lettre au Vatican, il y a quelques semaines, afin de demander au pape l’annulation de la canonisation.

Plus que la personnalité de Juan Diego, c’est avant tout un hommage à la foi des Indiens que l’Eglise a voulu rendre en l’élevant à la gloire des autels», a affirmé un prélat du Vatican aux journalistes. Quelques heures avant l’arrivée de Jean Paul II au Mexique, la Conférence épiscopale du pays avait organisé une conférence de presse à ce sujet, déclarant que toutes les recherches pour garantir l’authenticité de l’existence de l’Indien avaient été positives. «Etre historien pour une canonisation est comme être l’avocat du diable», a assuré le Père Fidel Gonzalez, membre de la commission scientifique établie par le Vatican pour établir la véracité des faits.

Pour parvenir à la canonisation, un miracle dû à l’intercession de Juan Diego a par ailleurs été nécessaire. Il s’agit de la guérison inexpliquée d’un jeune Mexicain de 19 ans, en 1990. Sous l’effet de l’alcool et de la drogue, il avait tenté de se suicider en se lançant d’un immeuble de 10 mètres de haut, se fracturant le crâne. Sa mère avait supplié Juan Diego de sauver son fils. Une semaine après, il était complètement guéri. (apic/imedia/be)

1 août 2002 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
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