A la différence de l’évêque diocésain, l’évêque auxiliaire n’a pas lui-

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même juridiction sur le diocèse. Dans les diocèses importants, il arrive

que l’évêque soit assisté d’un évêque auxiliaire, et même de plusieurs.

C’est notamment le cas pour le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg,

avec les évêques auxiliaires Mgr Bullet à Lausanne et Mgr Amédée Grab à Genève, directement placés sous la juridiction de l’évêque diocésain, Mgr Mamie. Si l’appréciation sur la nécessité d’être secondé dans sa tâche est

laissée à l’évêque diocésain, le pape, à la demande de l’évêque, nomme le

ou les évêques auxiliaires.

Un évêque en activité mais non chargé d’un diocèse, comme par exemple un

évêque en fonction à la curie romaine, un évêque auxiliaire ou coadjuteur

assistant un évêque résidentiel, reçoit un titre d’évêché mais sans juridiction sur celui-ci. Le titre d’évêché ainsi attribué est choisi parmi la

longue liste des évêchés des premiers siècles qui ont disparu, à la suite

notamment de l’islamisation de territoires chrétiens à partir du VIIe siècle. Mgr Bullet est nommé évêque titulaire de Glavinizza, en Bulgarie occidentale.

Procédure et histoire dans le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg

Dans un ouvrage paru en 1992, consacré à l’élection et à la nomination

des évêques en Suisse, des experts mandatés par la Conférence centrale

catholique romaine de Suisse, évoquent la procédure en vigueur dans le diocèse de Mgr Mamie. On y confirme notamment que les évêques de Lausanne, Genève et Fribourg sont nommés librement par le Siège apostolique, conformément aux règles du Code de Droit canonique. Pendant longtemps, l’évêque de

Lausanne, respectivement Lausanne-Genève, fut le seul en Suisse à être nommé directement par le Siège apostolique. Mais le mode de nomination de

l’évêque, étroitement lié à l’histoire compliquée du diocèse, ne demeurera

pas non plus à l’abri des contestations.

Au Moyen-Age, les évêques de Lausanne étaient nommés par le chapitre

cathédral, comme c’était généralement la règle. Au moment de la Réforme,

les choses allaient nécessairement changer. En 1536, l’évêque de Lausanne

fut chassé, le chapitre cathédral dissout, et la cathédrale de Lausanne

perdit sa fonction. Depuis la première moitié du XVIIe, les évêques résidèrent à Fribourg. Leur libre désignation par le Siège apostolique s’imposait. Et le rattachement de Genève au diocèse de Lausanne en 1819 ne devait

avoir aucune incidence à cet égard.

Par la bulle «Sollicitudo omnium ecclésiatum», le pape Pie IX restaura

en 1924 le chapitre cathédral pour le diocèse. Il éleva la collégiale dédiée à saint Nicolas à Fribourg au rang de cathédrale et réorganisa le chapitre collégial en chapitre cathédral diocésain. Le diocèse allait désormais porter le nom d’évêché de Lausanne, Genève et Fribourg. (apic/pr)