Equateur: «Viva la revolucion» du pape François

Quito, 09.07.15 (cath.ch-apic) La visite du pape François en Equateur laisse espérer une révolution, quelque chose de vraiment nouveau pour un peuple en recherche. Tel est le premier bilan tiré par le Père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, après la visite du pape en Equateur, durant trois jours.

Au micro de Radio Vatican, le Père Lombardi a souligné avec quelle profondeur la foi chrétienne est entrée dans les différentes ethnies, composantes de cette société d’Amérique latine – qui comprend environ 25% d’Amérindiens. Il a rappelé que l’évangélisation était une réalité très profonde qui a marqué et caractérisé l’identité de ce continent, évoquant ainsi des fruits de sainteté absolument notables.

Ce séjour a été l’expérience d’une rencontre positive a assuré le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège en faisant allusion à la culture de la rencontre qu’évoque régulièrement le pape François. Il s’est en outre dit impressionné par la beauté de la ville de Quito et de l’Equateur. L’image la plus belle qui me reste, a-t-il conclu, c’est le pape devant la façade de l’église Saint-François, face à une place pleine d’une foule heureuse, avec la lumière du soir.

Eglise et environnement

Tirant à son tour le bilan de la visite du pape François dans son pays au micro de Radio Vatican, le 9 juillet, le président Rafael Correa a quant à lui salué la position de l’Eglise sur les questions environnementales. C’est très bien que l’Eglise commence à parler d’une voix forte sur ce sujet qui est peut-être le principal problème de l’humanité, a-t-il ainsi assuré.

Alors que le pape avait appelé à Quito à la responsabilité et à la sauvegarde de l’environnement, notamment devant le monde de l’éducation, le président équatorien a fustigé les conservateurs américains qui parlent d’un pape ‘communiste’ qui traiterait de sujets sans rapport avec la religion. «Bien sûr, la nature et la création ont un grand rapport avec la religion», a repris l’homme d’Etat, en allusion aux critiques des climato-sceptiques, outre-Atlantique, sur l’Encyclique papale Laudato si’. «Je crois qu’avec l’autorité morale qu’a le pape, a encore assuré Rafael Correa, nous allons pouvoir faire avancer les choses».

Evoquant les puissants qui sont en train de polluer la terre et les pays pauvres qui sont en train de nettoyer la nature, le président équatorien a plaidé pour que les pays riches de la planète prennent leurs responsabilités en faveur de plus de justice pour les peuples des pays du Sud. Il a en outre fustigé les puissants qui profitent d’une consommation gratuite de biens environnementaux, alors qu’il milite depuis plusieurs années pour sauvegarder la biodiversité de son pays par la lutte contre la déforestation ou encore une meilleure gestion par la communauté internationale des réserves pétrolières d’Amazonie équatorienne. (apic/imedia/lf)

Le projet de 'mur communautaire' du Centre Mgr Léonidas Proano, à Quito, veut renforcer l'identité personnelle et collective des jeunes. (photo DR)
9 juillet 2015 | 15:53
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 2 min.
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