Espagne: L’Opus Dei au centre d’une polémique (290788)

Barcelone, 29juillet(APIC) L’Opus Dei, régulièrement mise en cause en

raison de ses méthodes de recrutement, est une nouvelle fois au centre

d’une polémique, en Espagne cette fois, ou elle est particulièrement influente.

C’est le «Centre de réinsertion et d’assistance aux membres des sectes»

(CROAS), qui accuse cette fois l’organisation, érigée en prélature personnelle par Jean-Paul II en 1982, pour son «prosélytisme, le fanatisme de ses

membres et le goût du secret». L’Opus Dei, déclare un responsable du CROAS,

«devrait indiquer clairement que telle ou telle organisation est une de ses

oeuvres. Pourquoi se cacher?» L’oeuvre, fait remarquer un anciens de ses

membres, «gère en Espagne un nombre considérable de collège et d’institutions qui constituent en réalité un véritable réseau de recrutement».

Le CROAS, auquel ont fait appel ces derniers mois une vingtaine de familles, est une organisation de «déprogrammation des victimes des sectes.

La thérapie que nous employons pour les membres de l’Opus Dei est exactement la même que pour toutes les autres sectes», assurent ses responsbles.

De son côté, Frederico Armengol, du service de presse de l’Opus Dei à

Barcelone, s’insurge en entendant parler de méthodes de «déprogrammation»

dans les cas de ses anciens membres: «personnes n’intègre l’oeuvre sans

être persuadé d’avoir la vocation. Les membres savent donc qu’ils ont été

choisis par Dieu», explique-t-il.

Fondée en 1928 par Mgr Escriva de Balaguer, l’Opus Dei compte environ

70.000 membres à travers le monde. Dans une brochure publiée en 1987, elle

expliquait notamment que son but essentiel est de «diffuser dans tous les

milieux de la société une profonde prise de conscience de l’appel universel

à la sainteté et à l’apostolat, dans l’exercice du travail professionnel

ordinaire». (apic/cip/pr)

29 juillet 1988 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
Partagez!