L’ecclésiologie de communion est la clef de l’oeucuménisme

Espagne: Mgr Cassidy à Foi et Constitution (110893)

St-Jacques-de-Compostelle, 11août(APIC) «Une ecclésiologie de communion

constitue probablement la plus grande perspective d’avenir qui s’offre au

mouvement oecuménique.» Pour le cardinal Cassidy, ces paroles de son prédécesseur Mgr J. Willebrands, prononcées en 1975, avaient quelque chose de

prophétique.

Car c’est bien à l’ecclésiologie de communion que l’Eglise catholique

romaine entend référer aujourd’hui dans son engagement au mouvement oecuménique. S’adressant aux délégués de la 5e conférence de Foi et Constitution,

réunis depuis le 4 août à St-Jacques-de-Compostelle, le président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens a souligné que

les différentes étapes qui ont marqué le mouvement oecuménique depuis 30

ans sont autant de signes qui montrent que cette communion se fortifie au

fil des ans. Et donc que la démarche adoptée par Foi et Constitution – aller vers la koinonia – est bien la clef qui permettra aux Eglises de surmonter leurs divergences.

En quoi consiste cette communion? Mgr Cassidy ne s’est pas risqué dans

une définition et attend de la grâce de Dieu qu’elle soit la condition essentielle du succès de l’entreprise oecuménique. Mais le prélat romain ne

doute pas que, depuis Vatican II, les Eglises soient entrées dans un temps

«d’espoir et de transition», au bout duquel les Eglises, animées par la foi

apostolique qui leur est commune, devraient se retrouver ensemble sur le

chemin de l’unité visible. Venu à Saint-Jacques-de-Compostelle avec un message d’encouragement du pape Jean Paul II, Mgr Cassidy a tenu à rappeler

que «l’Eglise catholique apporte son engagement absolu dans le mouvement

oecuménique. Celui-ci fait partie de la vie même de l’Eglise.»

C’est donc un mandat clair et net à poursuivre ces travaux qui a été délivré à Foi et Constitution même si, aux yeux de Rome, celui-ci reste un

mouvement parmi d’autres au sein de l’ensemble du mouvement oecuménique.

Et si ce dernier a besoin d’une approche globale, il doit aussi contribuer à resserrer les liens entre ses différentes composantes, par exemple

ceux qui doivent s’établir entre Foi et Constitution et Justice, Paix et

Sauvegarde de la création (JPSC).

Interrogé sur la primauté du pape, Mgr Cassidy a fait remarquer que, si

l’unité n’était pas concevable sans la primauté, il ne fallait pas oublier

que celle-ci s’était exercée de manière différente au travers des siècles.

Et qu’elle avait toujours été une primauté de communion. (apic/com/cb)

11 août 1993 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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