L’évêque épiscopalien Gene Robinson aime la provocation

Etats-Unis: Jésus aurait pu être homosexuel

New Hampshire, 6 avril 2005 (Apic) Le premier évêque ouvertement homosexuel, appartenant à l’Eglise épiscopalienne (anglicane) des Etats- Unis choque en suggérant que Jésus aurait pu être homosexuel.

L’évêque épiscopalien (anglican) et ouvertement homosexuel Gene Robinson fait de la provocation en prétendant que Jésus aurait pu être homosexuel. L’évêque du New Hampshire a déclaré que Jésus était un célibataire, anti- conformiste, qui ne soutenait pas les valeurs familiales, voyageait avec une bande d’hommes et avait un lien spécialement étroit avec l’un de ses disciples.

Mgr Gene Robinson s’est exprimé en public à l’Eglise du Christ de Hamilton et Wenham dans le Massachusetts. Il a fait enrager les anglicans qui ne partagent pas ses vues. L’évêque Robinson, dont la consécration en 2003 a mené la communion anglicane mondiale dans une crise sans précédent, s’est exprimé sur le thème «Homosexualité et Corps du Christ. Y a-t-il un nouveau chemin?»

En réponse à la question de l’assemblée, à savoir si l’homosexualité pouvait correspondre avec l’accent mis sur la rédemption des péchés dans les Ecritures, l’évêque «gay» a déclaré.  » Il est intéressant en ces temps de valeurs familiales, de noter que cet homme dont nous suivons la voie était célibataire, voyageait avec un groupe d’hommes, avait un disciple connu comme «celui qui était aimé de Jésus» et disait ma famille n’est pas ma mère et mon père, ma famille est celle qui suit la volonté de Dieu».

Imaginez-vous Luther dire une chose pareille?

Le commentateur évangélique qui s’occupe du site web anglican conservateur VirtueOnline a déclaré «C’est effrayant comme le déconstructionnisme du lobby libéral va aller chercher la chose la plus lointaine pour en faire un signe démontrant que les personnages bibliques sont gay. Il est hautement absurde de supposer que les relations de Jésus avec Jean étaient homoérotiques. Ces gens (les gays) tordent la vérité dans un sens unilatéral pour la servir comme justification à leur mode de vie. Pouvez- vous imaginer Calvin, Luther ou Erasme disant quelque chose comme ça?»

Les commentaires de Gene Robinson ont pris place après le sermon. Il a ensuite quitté ses notes et a parlé librement de ses expériences en tant qu’adolescent homosexuel. Dans un commentaire personnel, il s’est souvenu de son étonnement lorsque «le Magazine Playboy circulant dans la classe causait à ses camarades une grande excitation». L’évêque Robinson, qui a épousé son partenaire masculin, prétend qu’il a pu réconcilier sa sexualité avec sa foi.

Canon Chris Sugden, porte-parole de l’organisation évangélique Anglican Mainstream, a déclaré à propos de Gene Robinson: «Il est très sélectif. Il ne fait pas mention des enseignements de Jésus sur le mariage par exemple. Et il ne reconnaît pas que nulle part dans les textes bibliques il est fait allusion à une quelconque «inconvenance» entre Jésus et ses disciples, ajoutant «Jésus a brisé les traditions de son temps et a réalisé une mixité entre femmes et hommes en public, en donnant ses enseignements à tous deux».

Un poème sous le coup de la loi anti-blasphème

Ce n’est pas la première fois qu’il est suggéré que Jésus ait pu être homosexuel. En 1977, le magazine anglais «Gay News» a été poursuivi en justice à cause d’un poème du professeur et poète britannique James Kirkup, intitulé L’amour qui ose dire son nom. Le poème décrit l’amour d’un centurion pour le Christ et du coup le magazine s’est trouvé sous l’accusation d’avoir enfreint les lois contre le blasphème.

Quant au porte-parole de l’évêque Robinson, Mike Barwell, il a déclaré «Jésus était une personne anti-conventionnelle qui a brisé toutes les règles et s’est affiché avec les mauvaises personnes» et a démenti les propos que Gene Robinson aurait pu en tirer. (apic/bbcnews/vb)

7 avril 2005 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 3  min.
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