Antonin Scalia, juge à la Cour suprême, défend la peine de mort

Etats-Unis: Les juges catholiques opposés à la peine de mort devraient démissionner

Washington, 8 février 2002 (APIC) Les juges catholiques opposés à la peine de mort Etats-Unis n’ont qu’à démissionner. C’est du moins l’avis d’un juge à la Cour suprême américaine, Antonin Scalia, un magistrat de tendance très conservatrice. Roulant pour le président George W. Bush, il est un ardent partisan de la peine de mort mais un farouche adversaire de l’avortement.

Scalia, de confession catholique, considéré même comme très dévot, s’en prend régulièrement à la position des évêques catholiques américains et du pape sur la peine de mort. Jean Paul II, lors de sa visite pastorale à St- Louis en 1999, a explicitement demandé l’abolition de la peine de mort. Les évêques américains défendent la même position.

Lors d’une allocution le 4 février aux étudiants de l’Université de Georgetown à Washington, Antonin Scalia a une nouvelle fois redit son désaccord avec la position catholique sur la peine de mort et il a incité les juges catholiques à se soumettre ou à se démettre. Le juge conservateur est lui-même diplômé de Georgetown, la plus prestigieuse Université catholique des Etats-Unis, dirigée par les jésuites.

A. Scalia a déclaré que les Collèges et Universités catholiques avaient l’obligation de présenter la foi non seulement comme une matière d’enseignement mais avant tout comme la fondation morale essentielle de la vie. Il a réaffirmé que son aval à la peine de mort ne le mettait pas en contradiction avec la doctrine de l’Eglise. (apic/cns/be)

8 février 2002 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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