Les Tigrées fuient leurs pays pour se réfugier dans zones plus sûres, notamment au Soudan voisin | © AMECEA
International

Ethiopie: Appel aux Eglises d’Afrique de l’est pour une aide humanitaire au Tigre

Mgr Charles Sampa Kasonde, évêque de Solwezi (Zambie), et président de l’Association des conférences épiscopales membres de l’Afrique de l’Est (AMECEA) a appelé, au nom de l’organisation, à une aide humanitaire en faveur des populations du Tigre, au nord de l’Ethiopie.

Depuis novembre 2020, un conflit armé oppose les soldats gouvernementaux aux rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), dans un conflit d’ordre indépendantiste. En janvier dernier, Mgr Tesfassilasie Medhin, évêque de l’éparchie (un diocèse territorial régi par un évêque ou éparque de l’une des églises chrétiennes orientales) catholique d’Adigrate, au Tigré, avait déjà lancé un appel à la communauté internationale pour une «assistance humanitaire d’urgence» aux populations civiles.

Selon le site de l’Association des conférences épiscopales membres de l’Afrique de l’Est (AMECEA*), le président en exercice de l’organisation religieuse s’est ému des conditions de vie des populations. «Dans un environnement aussi instable, elles ont besoin de nourriture, de médicaments, d’abris, d’eau et d’autres articles de santé et d’hygiène», a-t-il indiqué dans un communiqué publié sur le site de l’AMECEA. Citant Mgr Medhin, il a souligné que des habitants de la zone du conflit sont contraints de rejoindre des camps de réfugiés en Ethiopie ou de fuir le pays.

L’évêque zambien a proposé que les contributions soient déposées au secrétariat de l’AMECEA, si possible avant le 30 juin, pour permettre à ce service de les transmettre à l’éparchie catholique d’Adigrat.

Crise humanitaire massive

Pour le Haut- Commissariat des Nations aux Réfugiés (HCR), le conflit du Tigre provoque une crise humanitaire massive, marqué par un déplacement de milliers de réfugiés. Ils fuient les combats en cours dans la région pour rejoindre l’est du Soudan, en quête de sécurité.

Pour s’y rendre, il faut des heures de trajet en voiture depuis les villes les plus proches au Soudan. Beaucoup sont des femmes et des enfants. La plupart des réfugiés partent avec très peu d’effets personnels et arrivent épuisés après avoir parcouru de longues distances à pied sur un terrain impraticable.

Les affrontements n’étant pas près de s’achever, le flux constant d’arrivants au quotidien dépasse les capacités actuelles d’aide. Un soutien supplémentaire est nécessaire de toute urgence, a plaidé le HCR dans son dernier communiqué publié sur son site. (cath.ch/ibc/bh)

*L’AMECEA regroupe les conférences épiscopales nationales de neuf d’Afrique de l’Est : Kenya, Ethiopie, Tanzanie, Zambie, Soudan, Malawi, Soudan du Sud, Ouganda, et Erythrée.

Les Tigrées fuient leurs pays pour se réfugier dans zones plus sûres, notamment au Soudan voisin | © AMECEA
20 mai 2021 | 10:59
par Ibrahima Cisse
Temps de lecture: env. 2 min.
aide humanitaire (70), AMECEA (13), Ethiopie (63), Tigre (7)
Partagez!