Rome: La justice vaticane gèle les avoirs de Mgr Nunzio Scarano
Faire toute la lumière sur les soupçons de fraude et de corruption
Rome, 12 juillet 2013 (Apic) La justice du Vatican a gelé les avoirs de Mgr Nunzio Scarano, ancien comptable au sein d’une institution du Saint-Siège, a annoncé le 12 juillet le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. Le prélat, soupçonné de fraude et de corruption, a été arrêté en juin 2013 par la justice italienne.
L’Institut pour les œuvres de religion (IOR) coopère actuellement «pleinement» avec l’Autorité d’information financière (AIF) et les autorités judiciaires «pour faire toute la lumière sur cette affaire», a assuré le Père Federico Lombardi. L’AIF devrait ensuite s’en remettre au Promoteur de justice de l’Etat de la Cité du Vatican afin que ce dernier prenne les mesures nécessaires, a-t-il ajouté. Le gel des fonds a pour but de faciliter l’enquête au sein du Vatican.
Le 28 juin dernier, Mgr Scarano, comptable pour l’Administration du patrimoine du Siège apostolique (APSA), avait été arrêté par la justice italienne de même que deux autres Italiens, également soupçonnés de blanchiment d’argent et de fraude. Ces arrestations sont liées à une enquête pour violation de la législation contre le blanchiment d’argent lancée en 2010 et visant le président de l’IOR de l’époque, Ettore Gotti Tedeschi, ainsi que l’ancien directeur général de la Banque du Vatican, Paolo Cipriani. Mgr Scarano a été suspendu de ses fonctions et est actuellement en détention provisoire.
Actuellement, a indiqué le porte-parole du Saint-Siège, l’IOR passe en revue «toutes les relations avec les clients et les procédures en vigueur contre le blanchiment d’argent». Parallèlement, l’institut met en place des mesures adaptées «afin d’améliorer ses structures et ses procédures». Ce processus a été engagé en mai 2013 et devrait se conclure à la fin de l’année.
«Comme l’a déclaré récemment le président Ernst von Freyberg, l’IOR suit une ligne claire d’identification systématique et de «tolérance zéro» en ce qui concerne toutes les activités illégales ou ne correspondant pas aux statuts de l’institut, qu’elles soient menées par des laïcs ou des religieux», a ajouté le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. (apic/imedia/cp/bb)