Panorama de l’année écoulée.

Fin de l’année missionnaire,Octobre 1990-octobre 1991.

Rome, 2 octobre 1991 (Apic)

L’époque actuelle, avec l’écroulement du

totalitarisme marxiste et le nouveau climat de liberté religieuse offre à

l’Eglise un nouveau challenge pour l’évangélisation. C’est le constat que

fait la congrégation pour l’évangélisation des peuples dans un communiqué

de l’agence Fides. Elle dresse un bilan des diverses opérations effectuées

l’année précédente dans l’Eglise en vue de la mission.

Plus des 2/3 de la population mondiale ignore le plan de salut en Jesus

Christ ainsi que le patrimoine que constituent les valeurs chrétiennes. Selon les données de l’Annuaire des Statistiques de l’Eglise-1989, sur les

5.400.000.000 habitants du globe, 1.759.000.000 sont chrétiens et

906.346.000, catholiques. Le pourcentage du nombre des catholiques a diminué de 0,01% par rapport à celui de la population mondiale tout en se réduisant par rapport à l’année écoulée (de -0,03&, il est passé à -0,01%).

D’autre part l’Europe, à majorité chrétienne connait un

développement

croissant de minorités non-chrétiennes. Autant de raisons de compléter

l’action pastorale par l’annonce respectueuse et délicate de l’évangile.

C’est le message de Jean Paul II dans l’Encyclique «Redemptoris Missio»

qui reste l’évènement marquant de l’année missionnaire: «’Annoncer l’Evangile, en effet, n’est pas pour moi un titre de gloire; c’est une nécessité

qui m’incombe. oui, malheur à moi si je n’annonçais pas l’évangile’ (1 Cor

9,16). Je ressens impérieusement le devoir de répéter ce cri de saint Paul

au nom de toute l’Eglise»(R.M.,1). «Redemptoris Missio» est en quelque

sorte complétée par l’Encyclique «Centisimus Annus» du 1e mai 1991.

L’évangélisation ne peut en effet être dissociée de la promotion humaine

qui est guidée et réglée par la doctrine sociale chrétienne, thème de

«Centisimus Annus».

L’Eglise elle même connait un renouveau de sa conscience missionnaire.

C’est le sens que donne la Congrégation pour l’évangélisation des peuples

aux différents évènements ecclésiaux qui ont eu lieu cette année. Ainsi la

retraite mondiale qui a réuni 5000 prêtres à Rome en septembre 1990 sous le

thème «appelés à évangéliser». De même le Synode des évèques sur la formation des prêtres (octobre 1990) où le Cardinal Tomko, préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, a insisté sur le fait que la dimension missionnaire est «une partie essentielle de la formation des prêtres». Ou encore le Consistoire Extraordinaire des Cardinaux (avril 1991)

dont un des thèmes de réflexion était «l’annonce du salut en Jesus Christ

et les sectes». Enfin, la présence de plus d’un million et demi de jeunes

venus du monde entier à Czestochowa le 15 aoùt dernier lors de la Journée

Mondiale de la Jeunesse est un signe d’»une Eglise jeune et missionnaire,

consciente de sa mission», comme le déclara Jean Paul II lors de la rencontre.

Une priorité pour la nouvelle évangélisation: l’inculturation.

L’enracinement de l’Evangile dans le respect des différentes cultures

est une tâche des plus urgentes.

2 octobre 1991 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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