Ce qui n’empêche pas le débat, indique une étude
Finlande: La foi reste forte au sein des membres de L’Eglise luthérienne
Helsinki, 24 juin 2004 (Apic) En Finlande, la foi reste forte même si certaines questions comme l’existence de l’enfer provoquent la discussion. Une étude réalisée sur l’engagement des employés de l’Eglise de Finlande vis-à-vis de l’enseignement de l’Eglise, et portant entre autres sur certaines croyances comme l’existence de l’enfer, a en effet suscité un vif débat au niveau national et divisé l’opinion.
L’enquête effectuée par «Kati Niermela», chargée de recherches auprès de l’Institut de recherche de l’Eglise de Finlande, et diffusée cette année, a été largement reprise dans les médias. Le débat portait entre autres sur la question de savoir si les employés et les paroissiens de l’Eglise évangélique luthérienne de Finlande devaient croire à «la doctrine de l’enfer» ou non.
Ce débat est jugé important: 85% des 5,2 millions d’habitants sont membres de l’Eglise luthérienne. Cc’est la première étude de la sorte publiée dans le pays.
Selon les évêques luthériens interviewés, il est important de suivre la foi chrétienne et la doctrine de l’Eglise, mais il n’est pas interdit de repenser sa foi. Le doute devrait être vu comme faisant partie de la foi.
Les responsables de l’Eglise ont pu conclure avec satisfaction que l’engagement des employés de l’Eglise, démontré par l’enquête, était très fort. Un exemple: la majorité des collaborateurs de l’Eglise (95%) disent croire en Dieu comme la doctrine de l’Eglise l’enseigne. Par ailleurs, 3% disent croire en Dieu mais d’une façon différente de celle enseignée par l’Eglise et 2% sont incertains ou doutent de l’existence de Dieu. Aucun d’entre eux n’a cependant nié l’existence de Dieu.
Jésus fait l’unanimité
Les collaborateurs de l’Eglise ont été unanimes à dire que Jésus est le fils de Dieu et qu’il est ressuscité d’entre les morts. Parmi eux, 9 sur 10 croient en ces affirmations. La plupart des autres les considèrent comme probables; 89% des employés croient fermement en la résurrection de Jésus et 8% l’estiment probable.
Parmi les collaborateurs de l’Eglise, les opinions varient sur ce qui se passe après la mort. L’existence de l’enfer a été un sujet de division: 69% y croient fermement, 16% l’estiment probable, et 1% des personnes interrogées n’y croient pas.
L’étude révèle par ailleurs que 15% des employés de l’Eglise, le plus souvent ceux qui travaillent avec des enfants, pensent que tous peuvent être sauvés. Et parmi le clergé, c’est une personne sur dix. (apic/eni/pr)