Finlande: Une toute petite «diaspora» catholique de 8’200 fidèles

Premiers germes d’une Eglise

Helsinki, 1er décembre 2003 (Apic) 8’200 fidèles, sept paroisses, une vingtaine de prêtres, quelques communautés de soeurs, telle est la photographie du catholicisme en Finlande. Sur cinq millions d’habitants, on compte 90% d’évangéliques luthériens, 1% de russes orthodoxes et 1% appartenant à d»autres religions», y compris les catholiques. 9% se déclarent sans confession.

Cinq millions de Finlandais sont répartis sur un territoire grand comme l’Italie habité par 89% de citoyens se réclamant de l’Eglise évangélique luthérienne. L’Apic publie ci-dessous la photographie religieuse de la Finlande, le pays scandinave le plus oriental, qui partage sa frontière avec la Russie.

Le pays a fait partie de l’empire du tsar de 1809 à 1917. Il a conquis son indépendance l’année même de la Révolution d’octobre. Historiquement, le christianisme est présent depuis le début du 11ème siècle, mais ne s’est jamais ancré profondément. Avec la Réforme, le catholicisme disparut. Il a refait surface lors de la seconde moitié du 19ème siècle. C’est dans ces années que fut construite la cathédrale d’Helsinki. Les catholiques faisaient partie d’une communauté minoritaire, liée à la présence de l’armée polonaise.

Des fidèles qui parlent 35 langues

Depuis lors, l’Eglise finlandaise a fait des petits pas en avant, soutenue par «Propaganda Fide», la Congrégation romaine pour l’évangélisation des peuples», par les aides économiques et religieuses (l’Eglise allemande surtout et, dernièrement, l’Eglise polonaise). Celle-ci a d’ailleurs envoyé comme évêque d’Helsinki Mgr Josef Wrobel. «Notre Eglise est une petite Eglise nationale qui se compose de sept paroisses, d’une vingtaine de prêtres et de 8’200 fidèles inscrits, dont la plupart sont des immigrés de nombreuses communautés nationales», explique l’évêque.

Le territoire des paroisses finlandaises est énorme. Les fidèles sont répartis sur un immense espace, comme une sorte de «diaspora». «A Tampere, raconte le Père Peter Gebara, j’allais jusqu’à faire des voyages de 500 km pour rencontrer des groupes de fidèles. Désormais, j’en parcours «seulement» 250. La composition ethnolinguistique n’a pas changé: je rencontre des fidèles de 60 pays avec 35 langues. Un véritable rébus en ce qui concerne l’annonce de la Bonne Nouvelle, vu que le finlandais est une langue difficile à apprendre».

Le défi des vocations

L’Eglise catholique, avec un clergé aussi jeune et pauvre, ne pourrait pas vivre si elle ne disposait pas du support des vocations religieuses. «Heureusement, nous avons un certain nombre de petites communautés de soeurs», déclare cet autre Père, l’Italien Marino Trevisini, qui vit depuis dix-sept ans en Finlande et qui a commencé son sacerdoce à Oulu, une paroisse qui comprend plus de la moitié du pays et s’étend jusqu’au cercle polaire. Aujourd’hui, il est prêtre dans la capitale, Helsinki.

«Parmi ces communautés, poursuit Marino Trevisini, il y a cinq carmélites contemplatives, 2 soeurs brigidines, de Sainte-Brigitte de Suède, les ursulines qui s’occupent de l’enfance, et quatre soeurs de Mère Térésa de Calcutta, qui travaillent avec les pauvres et les personnes âgées et abandonnées. L’»Opus Dei» a mis en place trois communautés, deux féminines et une masculine, engagées, en particulier dans le secteur de l’université. A Tampere, un foyer Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari, a été ouvert. En somme, l’Eglise finlandaise montre ses premiers bourgeons». Le défi de l’avenir le plus important? Celui des vocations, dans la mesure où les prêtres en service sont uniquement finlandais, estiment les catholiques de ce pays du bout de l’Europe. (sir/apic/vb)

Rome: Le pape accueille la délégation du Centre Simon Wiesenthal de Paris

Récompense remise à Jean Paul II

Rome, 1er décembre 2003 (Apic) Le pape Jean Paul II a accueilli lundi la délégation du Centre Simon Wiesenthal de Paris. Cette délégation était représentée par le rabbin Marvin.

Dans un communiqué publié dimanche, son fondateur et doyen avait annoncé à la veille de son arrivée se rendre auprès du pape «pour parler des problèmes concernant la prolifération mondiale de l’antisémitisme et du terrorisme international».

«Dans ces temps difficiles, prions pour que tous les peuples soient renforcés dans leur engagement de compréhension mutuelle, de réconciliation et de paix», a pour sa part déclaré dans son message le pape aux membres de la section européenne du Centre Simon Wiesenthal de Paris.

Le rabbin Marvin avait également affirmé venir «pour montrer sa reconnaissance au pape pour ses réalisations sans précédent dans les relations entre les catholiques et les juifs». Dans cette perspective, la délégation a remis au pape la récompense honorifique la plus élevée de l’organisation, «la récompense humanitaire du centre Simon Wiesenthal». Le pape a remercié la délégation pour ses voeux et le cadeau qu’elle lui avait remis lors du 25ème anniversaire de son pontificat.

Avec ses 400’000 familles adhérentes aux Etats-Unis, le centre Simon Wiesenthal est l’une des plus importantes organisations internationales travaillant pour les droits des juifs. Le «centre» est une ONG à agences internationales, incluant les Nations Unies, l’Unesco et l’OSCE. (apic/imedia/pr)

1 décembre 2003 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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