Grangeneuve: Les caissiers des paroisses du canton de Fribourg se mettent à jour
Formation des responsables des finances des paroisses catholiques francophones
Fribourg, 5 février 2012 (Apic) Près de 170 caissiers et responsables des finances des paroisses catholiques francophones du canton de Fribourg se sont retrouvés le 4 février 2012 dans les bâtiments de l’Institut agricole de Grangeneuve, à Posieux, pour une matinée de formation. A l’aide d’explications théoriques et pratiques, Anton Raemy, secrétaire et caissier communal à Plasselb, a rappelé aux participants les incontournables de la comptabilité d’une paroisse.
Actif, passif, produit, compte, facture, bouclement… le jargon comptable était légion dans la matinée de ce 4 février 2012 à Grangeneuve lors de la journée des caissiers, caissières et responsables des finances des paroisses francophones du canton de Fribourg. Organisée pour la première fois, pour les francophones, par la Conseil exécutif (CEx) de la Corporation ecclésiastique cantonale (CEC), cette formation avait pour but de rafraîchir les connaissances des gestionnaires des comptes paroissiaux.
Une mise à jour bienvenue
Comptes sans bilans, difficultés de distinction entre les impôts, problèmes de report d’un exercice à l’autre… autant de lacunes observées au travers des examens annuels des comptes de quelques paroisses qui ont poussé le CEx à mettre en place cette formation, informe Georges Emery, responsable des affaires paroissiales francophones.
Pour G. Emery, ces difficultés peuvent créer de graves problèmes de gestion, préjudiciables à la vie de la paroisse. D’où cette formation qui a aussi pour but de permettre un autocontrôle et une mise à jour au niveau des normes comptables dans la gestion des biens paroissiaux. Selon le vice-président du CEx, il serait souhaitable qu’une telle formation puisse se répéter au moins une fois par législature, soit chaque 5 ans au minimum. Ce qu’approuve Martine Hirt-Barras, caissière à la paroisse de Barberêche-Courtepin-Courtaman, qui attendait cette mise à jour depuis 20 ans. Même si une demi-journée ne suffit pas pour tout passer en revue, néanmoins, elle rentre à la maison avec l’idée de changer deux ou trois choses dans sa gestion des comptes.
Même son de cloche chez Emmanuelle Nissille, caissière pour la paroisse de Vuisternens-en-Ogoz, qui a eu beaucoup d’intérêt à assister à cette journée. Elle avoue avoir oublié certaines notions que l’expert Anton Raemy a bien rappelées. A cela s’ajoutent les nombreux liens qu’elle a pu faire entre sa gestion et les exercices proposés dans la partie pratique de la formation.
Remerciés pour un travail accompli dans un esprit de foi
Pour le formateur Anton Raemy, «cette forte participation montre qu’il y a un intérêt et une volonté de la part des caissiers et responsables financiers des paroisses, d’être à jour». Il leur recommande d’être très attentifs à certaines tâches clés comme la comptabilisation des impôts en suivant les normes comptables établies. Respecter les plans comptables. Différencier le compte de fonctionnement de celui des investissements, etc. «Et surtout demander de l’aide à la Corporation dès qu’il y a un problème», conseille celui qui a été pendant cinq ans réviseur des comptes auprès de l’Etat de Fribourg pour les communes et paroisses de la Singine, du Lac et de la Veveyse.
Enfin, pour aller plus loin, Georges Emery estime, face aux disparités des comptabilités des paroisses, qu’il serait judicieux que le CEx envisage un plan comptable uniforme pour les paroisses. En outre, il invite les paroisses à être un peu plus exigeantes dans l’engagement du personnel de caisse. Par ailleurs, il propose aux paroisses une formation pour passer en revue les responsabilités et obligations des conseillers paroissiaux, après les élections de 2013.
En début de journée, Mgr Rémy Berchier, vicaire épiscopal, a remercié les participants pour leur gestion efficace des biens ecclésiaux, patrimoniaux et financiers. «Vous contribuez à maintenir et entretenir le patrimoine et à permettre à la pastorale de se vivre dans de meilleures conditions. Je sais que vous remplissez votre tâche dans un esprit de foi et de partage. Merci pour tout ce que vous faites», a-t-il souligné. (apic/elom/be)