France: Décès à Jérusalem de Mgr Jacques Delaporte, archevêque de Cambrai

Il était président de la Commission française «Justice et Paix»

Paris, 21 novembre 1999 (APIC) Mgr Jacques Delaporte, archevêque de Cambrai, dans le Nord de la France, est décédé dimanche matin 21 novembre à Jérusalem, des suites d’une congestion cérébrale. L’archevêque de Cambrai, âgé de 73 ans, se trouvait en pèlerinage en Terre Sainte en compagnie d’une quarantaine de prêtre de son diocèse, lorsqu’il a été pris d’un malaise.

Personnalité sensible aux questions sociales, dans un diocèse fortement touché par le chômage, Mgr Delaporte était un homme de terrain apprécié par tout le monde. Il était depuis dix ans président de la Commission française «Justice et Paix» et membre de la Commission épiscopale de la mission universelle de l’Eglise. L’archevêque de Cambrai avait été hospitalisé jeudi soir à Jérusalem à la suite d’une attaque cérébrale. Il devait rejoindre à Jérusalem une délégation œcuménique envoyée par le service œcuménique d’entraide Cimade et le CCFD, le Comité catholique contre la faim et pour le développement. Ces organisations étaient venues manifester leur solidarité aux associations palestiniennes et israéliennes militant pour la paix dans cette région du Moyen-Orient.

Né à Roye-sur-Matz, dans l’Oise, le 11 octobre 1926, Mgr Delaporte, diplômé de l’Ecole des hautes études commerciales (HEC), était licencié en droit et en théologie. Il a éété ordonné prêtre pour le diocèse de Beauvais en 1955, avant d’être nommé évêque auxiliaire de Nancy en 1976. Auparavant, de 1955 à 1962, il avait été aumônier diocésain de l’Action catholique générale, à Beauvais, puis aumônier national de l’Action catholique générale féminine (ACGF) à Paris (1962-1969), avant d’occuper des postes de curé et d’archiprêtre.

Archevêque de Cambrai depuis mars 1980, Mgr Delaporte était passionné par les questions internationales. Il venait de dénoncer dans les colonnes du quotidien «Le Monde» «le caractère criminel» des opérations de l’armée russe en Tchétchénie visant délibérément une population civile. Il avait lancé un appel au Fonds Monétaire International (FMI), gros bailleur de fonds de la Russie, à ne plus financer ce «massacre». (apic/lm/cef/be)

21 novembre 1999 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 1 min.
Partagez!