Inquiétude des gynécologues après l’ordonnance d’un tribunal

France: Femmes témoins de Jéhovah transfusée contre son gré

Paris, 12 septembre 2002 (APIC) Le collège national des gynécologues et obstétriciens Français (CNGOF) – qui regroupe la majorité de ces médecins – s’est dit «alarmé» mercredi par l’ordonnance du tribunal administratif de Lille du 25 août qui a donné raison à une femme transfusée contre son gré à l’hôpital de Valenciennes (Nord).

«Une récente étude américaine montre qu’en l’absence de transfusion, le risque de décès maternel est multiplié par 44 chez les femmes témoins de Jéhovah et nous ne voulons pas être complices de cette forme d’euthanasie passive», explique le Pr Bruno Carbonne, secrétaire général de ce collège.

«Le recours aux transfusions sanguines est devenu extrêmement rare en France depuis le procès du sang contaminé (…) mais il persiste des situations où la transfusion reste le seul recours pour éviter le décès de la patiente», a-t-il affirmé.

«Comment imaginer que, même muni de documents attestant le refus de la transfusion, un médecin assiste au décès d’une jeune femme qui vient de donner naissance à un enfant, sans avoir recours à tous les moyens dont il dispose», s’interroge encore le gynécologue.

Le centre hospitalier de Valenciennes a annoncé son intention de faire appel de la décision du tribunal administratif. (apic/ag/pr)

12 septembre 2002 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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