Mais ne soutient pas les sessions de Frère Ephraïm
France: L’épiscopat favorise le discernement pour le Renouveau charismatique
Paris, 26 octobre 2007 (Apic) Tout en saluant l’oeuvre des communautés nouvelles en France, l’épiscopat français, sur fond de polémique au sujet de la communauté des Béatitudes, insiste sur le discernement.
Selon «La Croix», les évêques de France ne restent pas inactifs devant les dérives de certaines communautés charismatiques. C’est en tout cas le message communiqué jeudi, lors d’un point presse au siège de la Conférence épiscopale à Paris, en présence de Mgr Joseph Boishu, évêque auxiliaire de Reims et responsable du «groupe d’accompagnement du renouveau» de l’épiscopat.
Cette rencontre avec la presse entendait saluer les quarante ans des premières communautés charismatiques dans l’Hexagone, mesurer «le chemin parcouru» et les «multiples apports» de cette mouvance dans la vie de l’Église catholique. Selon le quotidien catholique, les neuf plus grandes communautés touchent en France plus de 100’000 personnes, sans compter les 1’200 groupes de prière informels dans les paroisses.
Ce rendez-vous fut aussi l’occasion de préciser – pour la première fois officiellement – la position de l’épiscopat quant à la polémique née autour de la communauté des Béatitudes, soupçonnée notamment de mélanger le spirituel et le psychologique.
L’épiscopat ne soutient pas les sessions de Frère Ephraïm
Cette communauté charismatique dépendant directement de Rome en raison de son extension internationale, aucun évêque français n’a juridiction sur elle, a précisé Mgr Boishu, qui a toutefois «demandé au Vatican une enquête canonique» à son sujet, comme il est d’usage devant toute situation de ce genre. Mais le Conseil pontifical pour les laïcs, dicastère compétent au Vatican, «privilégie d’autres moyens de dialogue», a expliqué l’évêque en charge du dossier. En attendant, a indiqué Mgr Boishu, «l’épiscopat ne soutient pas les sessions de Frère Ephraïm», fondateur des Béatitudes et en rupture avec la communauté, mais «ne veut pas laisser faire les attaques contre cette communauté, très diverse selon ses implantations, qui connaît certes des problèmes mais avec qui l’Église est en train de réaliser un travail pour avancer et régler les difficultés».
D’une manière générale, l’Église salue l’oeuvre des communautés charismatiques qui se sont, pour la plupart, très bien intégrées dans la vie des diocèses, «y compris dans l’action sociale», a-t-on noté hier. Mais elle tient à faire preuve d’une «vigilance». (apic/cxjmg/pr)