Il va quitter la France pour Rome
France: Le nonce apostolique à Paris nommé Grand pénitencier de l’Eglise catholique
Rome, 2 juin 2009 (Apic) Mgr Fortunato Baldelli, jusqu’à présent nonce apostolique à Paris, a été nommé Grand pénitencier de l’Eglise catholique par Benoît XVI le 2 juin 2009, a annoncé le Bureau de presse du Saint-Siège. Il remplace le cardinal américain James Francis Stafford, démissionnaire pour raison d’âge. Le poste de représentant du Saint-Siège à Paris reste vacant.
Né le 6 août 1935 à Valfabbrica (Italie), Fortunato Baldelli a été ordonné prêtre en 1961 dans le diocèse d’Assise-Nocera, au centre de la Péninsule. Entré au service diplomatique du Saint-Siège en 1966, il a été successivement observateur permanent au Conseil de l’Europe à Strasbourg, délégué apostolique en Angola, pro-nonce apostolique à Sao Tomé et Principe, nonce apostolique en République dominicaine puis au Pérou. Il a été nommé nonce apostolique en France en 1999, succédant à Mgr Mario Tagliaferri.
James Francis Stafford, né en 1932 à Baltimore, aux Etats-Unis, a été ordonné prêtre en 1957, puis nommé évêque auxiliaire de Baltimore en 1976.
Mgr Stafford a pris la tête du diocèse de Memphis en 1982 et a été nommé archevêque de Denver en 1986. Jean Paul II l’a créé cardinal lors du consistoire de 1998 et l’a nommé Grand pénitencier en octobre 2003.
La Pénitencerie apostolique, le plus ancien dicastère de la curie romaine
L’origine de la Pénitencerie apostolique remonte, à la fin du 12e siècle, au «cardinalis qui confessiones pro papa recipit», cardinal qui recevait alors les «confessions» à la place du pape pour toutes les affaires privées et publiques de conscience nécessitant l’absolution sacramentelle ou non. Ce cardinal était l’ancêtre du Grand pénitencier actuel.
Plus ancien dicastère de la curie romaine, la Pénitencerie apostolique a été créée face au nombre toujours plus important de pèlerins se rendant à Rome dans le but d’obtenir le pardon de leurs péchés, et spécialement ceux dont seul le souverain pontife pouvait donner l’absolution. Il était assisté de chapelains pénitenciers, un pour chacune des basiliques majeures de Rome, qui existent encore aujourd’hui.
Jean Paul II, dans la Constitution apostolique «Pastor Bonus» (1988), a confirmé que le champ d’action du tribunal de la pénitencerie portait sur les absolutions, les dispenses ou autres faveurs concernant tous les péchés privés librement avoués, sacramentels ou non, ainsi que tout ce qui a trait aux concessions et à l’usage des indulgences. (apic/imedia/cp/be)