France: Le premier «bébé» éprouvette a vingt ans

1,8% des naissances par assistance médicale à la procréation

Paris 24 février 2002 (APIC) Amandine, premier «bébé-éprouvette», est née il y a 20 ans, le 24 février 1982. Aujourd’hui, environ 1,8% des petits Français naissent par assistance médicale à la procréation (AMP), indique la revue de presse de la Fondation «Jérôme Lejeune». Le débat sur les éventuelles conséquences biologiques ou psychologiques ne fait que commencer.

Le nombre de naissances par AMP est en hausse, en raison du renforcement de la technicité des centres et du recours à l’ICSI, technique consistant à introduire à l’aide d’une micropipette un spermatozoïde dans un ovocyte.

En 1998, 13’453 enfants sont nés par AMP, soit 1,8% des naissances en France. Aujourd’hui, les spécialistes reconnaissent qu’il manque de données scientifiques sur le devenir des enfants nés par FIV (fécondation in vitro). Le professeur François Olivennes, responsable de l’unité AMP à l’hôpital Antoine Béclère explique: «Les seules études qu’on peut considérer comme valides portent sur les données périnatales, c’est à dire à la naissance. Il s’agit d’études sur le taux de prématurité, de petit poids, de malformations». Selon lui, les principales difficultés concernent les naissances multiples. On recense en France, après une FIV, environ 25% de grossesses gémellaires et 3% de grossesses triples.

A propos de l’étude publiée dans «The Lancet» début février affirmant que les enfants issus de FIV avaient plus de risques d’être atteints de problèmes neurologiques, le professeur Olivennes nuance: «Cette étude comporte certains biais, en particulier le fait que les enfants FIV sont généralement des enfants hyper-suivis, hyper-entourés et donc susceptibles d’être orientés vers des centres de prise en charge».

Enfin, Sylvie Tiné-Brissiau, psychologue clinicienne et psychanalyste au sein d’une équipe FIV, aborde la question de la révélation ou non du mode de conception à l’enfant né par AMP. «Au début, les équipes étaient plutôt sur le discours du secret (…). Aujourd’hui, cela a radicalement changé et on conseille plutôt au couple un discours de transparence, de limpidité sur leur histoire. Cela permet d’éviter à l’enfant une annonce non prévue». (apic/zn/bb)

24 février 2002 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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