La ville s’y engage

France: Le scientologue et acteur Tom Cruise ne sera pas citoyen d’honneur de Paris

Paris, 12 juillet 2005 (Apic) Porte-drapeau de la secte de la scientologie, l’acteur américain Tom Cruise ne sera pas fait citoyen d’honneur de la ville de Paris. La mairie a assuré lundi qu’elle serait «vigilante» afin que le scientologue Cruise, ne soit jamais fait citoyen d’honneur de Paris.

Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Economie, l’avait reçu au ministère. Plus récemment, Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, lui a remis la médaille d’honneur de la ville. La scientologie figure sur la liste des sectes dressées par une commission de l’Etat français.

Lors d’un débat municipal sur une aide de 20’000 euros à «l’Association pour la défense des familles et de l’individu» (ADFI), qui assiste les victimes des sectes, Gilles Alayrac, élu PRG du XVe, a pointé le «secte-symbole» qu’est l’interprète de «la Guerre de Mondes».

L’élu a formé le voeu que la ville s’engage «à ne jamais recevoir l’acteur Tom Cruise, porte-parole de la Scientologie et militant assumé de ce groupement».

Anne Hidalgo, première adjointe PS, a répondu au nom du maire que Tom Cruise avait en effet «fait de sa notoriété une arme pour aller dans des lieux de la République». «Nous serons vigilants à l’égard de ces ambassadeurs, célèbres et moins célèbres», et le cas échéant «je me battrai contre tout voeu que Tom Cruise devienne citoyen d’honneur de la ville», a dit Mme Hidalgo. Finalement, la subvention à l’ADFI a été votée par le conseil de Paris.

Les activités de la secte inquiète dans plus d’un pays. En Suisse, le Département fédéral de justice et police a publié l’an dernier une importante étude sur la scientologue en Suisse. Une étude particulièrement critique. Le rapport souhaite que l’Etat garde ce mouvement à l’oeil, sans pour autant exercer de surveillance policière…

Enquêtes multiples

Différentes enquêtes, aux Etats-Unis et au Canada, ont révélé comment les scientologues ont infiltré des services de police, des bureaux d’avocats. «Des opérations qui relèvent purement et simplement de l’espionnage», dit le rapport. Et ces opérations se poursuivent. Malgré tous les démentis donnés par la secte, les auteurs du rapport considèrent que les règlements du fondateur n’ont jamais été reniés. Et une perquisition faite en 1995 en Grèce a montré que les tentatives d’infiltrations avaient toujours cours, comme le harcèlement et les tentatives d’intimidation des opposants.

En Allemagne, la scientologie a été placée sous surveillance des services de renseignements intérieurs, avec les terroristes et les extrémistes. La Bavière a même interdit aux scientologue l’accès à la fonction publique. (apic/ag/pr)

12 juillet 2005 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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