L’interdiction des signes religieux ne doit pas stigmatiser l’islam
France: Les évêques expriment leurs réserves sur la laïcité au président Chirac
Paris, 2 mars 2004 (Apic) La Conférence des évêques de France a fait part de ses préoccupations face à la loi sur la laïcité au président Chirac. L’interdiction des signes religieux ostensibles à l’école ne doit pas stigmatiser l’islam, estime l’Eglise catholique.
Mgr Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence des évêques français, a rencontré le président Chirac durant une heure le 2 mars à l’Elysée. Il était accompagné de Mgr Georges Pontier et de Mgr Stanislas Lalanne, vice-président et secrétaire général de la conférence épiscopale.
Mgr Ricard a exprimé ses réserves face à la loi sur la laïcité, largement adoptée le 10 février par l’Assemblée nationale. Il a affirmé au chef d’Etat français que la controverse sur le voile islamique était avant tout liée à un problème d’intégration des musulmans dans la société. Il a souhaité que la mise en application de cette loi ne stigmatise pas davantage l’islam, laquelle se sent davantage visée par le projet.
Le président de la Conférence épiscopale a également souhaité que la suppression du lundi de Pentecôte comme jour férié dès 2005 fasse l’objet d’une large concertation. Ce projet a été lancé par le gouvernent qui souhaite récupérer ce jour-là les cotisations sociales des travailleurs en faveurs des personnes âgées et handicapées. L’Eglise catholique, si elle ne remet pas en cause cette solidarité, n’est pas sûr que la proposition soit la bonne, a souligné Mgr Ricard. L’Eglise catholique a maintes fois souligné que le Lundi de Pentecôte est un jour propice pour les pèlerinages et les rencontres. (apic/kna/wm/bb)