Une communauté légitimement bouleversée par l’horreur du crime

France: Les évêques solidaires de la communauté juive après le meurtre d’Ilan Halimi

Paris, 23 février 2006 (Apic) Mgr Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la Conférence des évêques de France (CEF), a fait part jeudi de sa solidarité avec l’ensemble de la communauté juive de France «légitimement bouleversée par l’horreur» de l’assassinat d’Ilan Halimi.

Pour sa part, Roger Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a parlé jeudi d’un «immense soulagement» à la nouvelle de l’arrestation en Côte d’Ivoire de Youssouf Fofana. Fofana, un Français d’origine ivoirienne âgé de 25 ans, est le chef présumé de la bande qui se faisait appeler le «gang des barbares».

La bande est accusée d’avoir enlevé et torturé à mort pendant trois semaines Ilan Halimi dans une cité des Hauts-de-Seine. Le jeune homme âgé de 23 ans était vendeur dans un magasin de téléphone à Paris. Cette mort atroce a suscité de vives réactions bien au-delà de la communauté juive de France. De nombreuses personnalités et des responsables de la police ont invoqué des motifs antisémites derrière cet acte criminel, bien que des membres du gang aient affirmé avoir agi par appât du gain, espérant le versement d’une rançon.

Cérémonie à la synagogue de la Victoire à Paris

L’archevêque de Bordeaux Mgr Jean-Pierre Ricard, qui vient d’être nommé cardinal, a tenu à exprimer sa douleur, au nom des évêques de France, devant le meurtre d’Ilan Halimi. «Je pense tout particulièrement à sa famille et à ses proches. Mes pensées et mes prières vont également à l’ensemble de la communauté juive de France, légitimement bouleversée par l’horreur de cet assassinat. Avec elle, je compte sur la justice pour faire la lumière sur ce tragique événement», écrit-il dans son message.

L’Eglise catholique de France est représentée jeudi soir à une cérémonie en hommage à Ilan Halimi à la synagogue de la Victoire à Paris par le secrétaire général de la CEF, Mgr Stanislas Lalanne, et l’archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois. (apic/cef/be)